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La décroissance
30 août 2005

Chaque année, en juin, une semaine du "Développement durable" pour endormir les esprits

              Développement durable ?

Après la semaine du « Développement durable », qu’est-ce qui se   cache derrière l’antinomie de ces deux mots ?

Le « Développement durable » est-il une panacée, une mode ou une formule magique ?

Officiellement, le « Développement durable » est défini comme " un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs ". Son objectif est donc d’établir une "cohérence entre les besoins et les ressources de la Terre sur le long terme " (rapport Brundtland, ONU 1987).

Pour d’autres il est déjà trop tard parce que le développement ne peut se réaliser sans croissance et que la croissance économique poursuivie avec acharnement par tous les pays, risque d’entraîner des catastrophes écologiques irréversibles. Il s’agit donc de s’engager d’urgence dans la « Décroissance » : "un mot-obus pour pulvériser la pensée économiste dominante, qui ne se limite pas au néo-libéralisme" (La Décroissance n°26).

La décroissance nécessite donc un changement radical de la logique économique, des mentalités et des comportements, afin, bien sûr de préserver l’environnement, mais aussi de restaurer un minimum de justice sociale sans lequel la planète est condamnée à l’explosion.

Jusqu’à présent les dividendes de la croissance économique se sont réparties entre profits dont investissement d’une part et hausse des revenus et acquis sociaux réalisés au gré des diverses luttes sociales et des échéances électorales. La croissance dans les pays industriels s’étant déjà ralentie, les tensions se sont durcies entre ces forces d’opposition. Comment tenir compte de l’environnement alors que l’équilibre entre le social et l’économique est déjà dans une impasse ?

Tout simplement, le développement durable ou soutenable signifie ne pas mettre en danger les systèmes naturels qui nous font vivre : l’atmosphère, l’eau, les sols et les êtres vivants. L’incontournabilité de la croissance, pour tous les dirigeants, fait que le DD est une escroquerie.

Chacun peut en prendre conscience, chaque jour, en lisant la presse et en regardant les journaux télévisés.

(http://fr.wikipedia.org) et (www.agora21.org)

-          Supplément « Développement Durable » dans les journaux : des petits gestes qui changent tout et 24 heures sans égoïsme. Demain on aura vite oublié et on continuera à consommer et à gaspiller comme avant.

-          Selon « Aujourd’hui en France » du 1er juin, "En 2004 l’Allemagne a construit des installation photovoltaïques (énergie solaire) pouvant produire 600 mégawatts, et la France 4 mégawatts".

-         Entrefilet dans les journaux le 8/6/05 « Climat : il faut agir     d’urgence »

-         Selon l’Institut Français de l’Environnement, la quantité de CO² émise par les avions, calculée en passager-kilomètre, est jusqu’à 80% plus importante que celle émise par les voitures particulières. La consommation annuelle de carburant de l’aviation commerciale génère 550 millions de tonnes de CO². (« Belle Santé », mars 2005)

-         L'A 380, le plus grand avion civil jamais construit selon l'ensemble de la presse, présenté devant 5000 invités et plusieurs chefs d'état en janvier dernier. Un avion géant à 850 sièges devant lequel  le monde entier est en extase. Seul "Casseurs de Pub" dit la vérité parmi le flot d'éloges et de congratulations. Dans à peine dix ans, le prix du pétrole sera si cher que la place sur cet A380 ne sera abordable que pour les très riches, donc il ne sera pas rentable, et son investissement une perte sèche pour les états qui l'ont financé, comme cela l'a été pour le Concorde, notre précédente grande fierté. Les américains ont évidemment prévu ce qui est l'évidence, Boeing se lance dans le 787, un avion "noir", c’est à dire en carbone, plus cher à la construction, mais plus léger et moins gourmand en Kérosène . En revanche, l'A 380 est un monstre polluant. Quelques milliers de ses semblables dans l'atmosphère de notre pauvre planète, et il n'y a plus aucune couche d'ozone pour nous protéger.

-         Plus de la moitié des eaux du pays sont fortement dégradées. C’est un encart dans Le Figaro du 7/6

-         Journal officiel publie deux textes favorables à l’élevage intensif (Aujourd’hui en France du 10/6/05

-         Selon Le Monde du 10/6, 1/3 des citadins souhaitent s’installer à la campagne. Ils ignorent encore que dans quelques années l’essence sera hors de prix.

-         Egalement le Monde du 10/6 : Un projet commercial dément. Un ensemble de 165 enseignes et deux grandes surfaces est programmé pour 2008 à Plaisance du Touch en Haute-Garonne. Ce qui va ruiner les petits commerces aux alentours et obliger les gens à faire encore plus de kilomètres en voiture. A rappeler qu’un litre de pétrole qui est brûlé en 30 secondes dans une voiture, correspond à 24 tonnes de végétaux enfouis dans le sol pendant un million d’années. A noter que si on prend le niveau 1 pour la consommation d’énergie en 1900, nous en somme aujourd’hui à 25.

-         Toujours Le Monde du 10/6 : analyse du journaliste économique sur le projet de gouvernement du nouveau premier ministre : sans croissance c’est l’échec assuré.

-         Phœnix dans l’Arizona, aux Etats Unis est une ville de 1.200.000 habitants, très étendue dans le désert et qui consomme beaucoup d’énergie en hiver pour se chauffer, en été pour conditionner l’air, et aussi bien sûr pour la circulation automobile. Ses habitants ne se doutent pas que dans 20 ans au grand maximum, ce sera une ville fantôme, seul le centre ville sera habité.

-         Manifestation des « antipub » à Paris le 11 juin. Les prospectus, 40 kg par an et par personne, une pollution qui engloutit chaque année 1 million de tonnes de papier (85% de publicité et 15% de journaux gratuits) et coûte 110 millions d’euros par an en retraitement.

-         Dans « L’Express » du 25/4, les pays occidentaux ont, en 2003,   envoyé illégalement plus de 23.000 tonnes de déchets électroniques vers la Chine, l’Afrique de l’Ouest, le Pakistan et l’Inde. Ces pays récupèrent des poussières d’or, du fer, de l’aluminium, du cuivre, du laiton, du plomb, du caldium etc. Ces opérations qui libèrent des gaz toxiques sont effectuées le plus souvent par des enfants. Rien qu’aux Etats Unis, 250 millions de PC seront mis au rebut dans les cinq ans à venir ; un milliard dans le reste du monde. Et près de 400 millions de téléphones portables, à la durée de vie sans cesse plus courte, seront jetés dans les deux ans. Déjà en France on jette chaque année 900.000 magnétoscopes, 1,3 million de téléviseurs, 1,8 millions de lave-linge… Cette tendance ne peut que s’accentuer.

- Emission Thalassa sur France 3, le 10 juin 2005. Projet       d’extension d’exploitation du nickel en Nouvelle Calédonie.

La compagnie multinationale prévoit l’implantation de nouvelles zones industrielles. Elle a déjà installé une ville d’Algécos pour loger 6000 personnes. Une main d’œuvre qualifiée surtout d’origine étrangère. Des images surréalistes dans un tel paysage. Les pécheurs locaux se fond du souci ; l’exploitation du nickel rejette des poussières rouges dans le lagon et fait disparaître  sa biodiversité. Les eaux de pluie, comme dans les exploitations du nord de l’île, vont charrier des métaux lourds ; les rejets de l’usine seront également déversés dans le lagon. « La société compte sur les courants pour les disperser » selon un responsable de la multinationale. L’installation d’une station d’épuration recommandée par des experts français est refusée par les exploitants canadiens, parce que trop coûteuse. Les kanaks interviewés se demandent quel bénéfice ils vont en tirer, étant donné les inconvénients ; ils  sont bien les seuls à n’en récupérer aucune plus value. Mais le permis d’exploitation est déjà attribué.

                Pour le responsable de la multinationale : « Les optimistes ont tord, mais ce sont     eux qui font tourner le monde »

                               ANNABA

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Commentaires
M
Et si son arrivait à deconnecter la croissance économique des flux matériels/physiques? Ne pourrait on pas penser que l'économie continue à tourner sans pour autant consommer ses ressources naturelles et énergétiques. Exemple d'une économie de services... <br /> <br /> Avait vous entendu parler de l'économie de fonctionnalité? Où l'on passe d'une économie de produits (objectif est de vendre un max de produits) à une économie de services? (ce qui dans certains cas poussent à réduire la quantité de biens usés).<br /> <br /> Exemple de la photocopieuse où l'on ne vend plus la photocopieuse mais le service de la photocopie, celui qui fournit le service a tout interet à préserver la photocopieuse le plus longtemps possible (donc va la concevoir plus facilement pour la réparer, la faire évoluer, etc...)
M
Et si son arrivait à deconnecter la croissance économique des flux matériels/physiques? Ne pourrait on pas penser que l'économie continue à tourner sans pour autant consommer ses ressources naturelles et énergétiques. Exemple d'une économie de services... <br /> <br /> Avait vous entendu parler de l'économie de fonctionnalité? Où l'on passe d'une économie de produits (objectif est de vendre un max de produits) à une économie de services? (ce qui dans certains cas poussent à réduire la quantité de biens usés).<br /> <br /> Exemple de la photocopieuse où l'on ne vend plus la photocopieuse mais le service de la photocopie, celui qui fournit le service a tout interet à préserver la photocopieuse le plus longtemps possible (donc va la concevoir plus facilement pour la réparer, la faire évoluer, etc...)
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