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La décroissance
17 janvier 2006

FAUT-IL FAIRE DES ENFANTS ? SUITE N°2

                                NON ! PARCE QUE

La naissance est la roue de toutes les infortunes !

Les vaches ruminent paisiblement alors que leurs veaux sont emmenés à l’abattoir.

L’homme se reproduit à l’égal des bêtes ; encore plus insouciant du sort de sa descendance. La plupart des animaux se sacrifient pour protéger leur progéniture. Le manchot reste plusieurs semaines dans le froid sans se nourrir pour tenir au chaud son petit. 

Même voulue, la conception d’un enfant n’est quasiment jamais un acte individuel, conscient et réfléchi, ce n’est que le résultat d’un instinct naturel doublé d’un instinct social.

Comment des êtres soi-disant doués de raison peuvent-ils se révéler incapables, avant de la mettre au monde, d'imaginer les souffrances inéluctables que leur postérité devra subir ?

Dans L’Eloge de la folie, pour Erasme, c’est par étourderie que la femme s’unit à l’homme puisqu’elle ne pense alors ni aux souffrances de l’enfantement ni aux ennuis de la maternité et c’est à l’oubli qu’elle doit de recommencer à procréer. Et la vie étant donnée, elle n’est supportable au malheureux bénéficiaire, qu’en l’assaisonnant d’éphémères plaisirs, c’est à dire … de folie.

Ça procrée dans tous les coins du monde, sans savoir seulement si ces gosses pourront manger, se loger, circuler, s’aimer ou tout simplement respirer.

La femme la plus intelligente n'a qu'une idée en tête : pondre, pour offrir une victime de plus à l’Eternel Sacrificateur, la Nature.

Autrefois la femme accouchait dans la douleur. C'était un juste avant goût des souffrances que son enfant allait devoir supporter !

Les parents sont des joueurs inconscients du jeu de l'oie.

Ils jettent les dés du hasard de la vie sans savoir que ce jeton, c'est leur rejeton qui en sautant de case en case, va ressentir à chaque fois appréhension et angoisse.

Pour arriver où ? Qui s'en soucie ?

Notre progéniture est bien trop aimable, trop réservée, trop respectueuse pour nous punir de notre extrême légèreté à son égard. Notre progéniture aurait-elle pitié de la brute épaisse qui l’a engendrée ?

Non, c’est la Nature qui retient son bras pour protéger l’espèce.

Combien de jeunes, mal dans leur peau, s’en prennent au premier venu ou à la société, alors que seuls leurs parents sont responsables ?

Leur révolte est certes l'affirmation d'une virilité frustrée dans un univers de compétition.

Mais il s'agit surtout d'une révolte inconsciente contre leur propre naissance.

Une impulsion suicidaire freinée par l'instinct de survie.

Les parents donnent la vie mais ils sont incapables de donner un sens à cette vie.

Même par leur façon de vivre, ils sont incapables de faire comprendre à leur progéniture, la raison de leur venue au monde.

Les jeunes se révoltent contre toute autorité parce que le vide culturel et cultuel dans lequel ils se trouvent leur permet de percevoir clairement, mieux que leurs parents, que la société est une cage. Une cage dorée pour certains, pouilleuse pour d’autres, mais un enfermement inéluctable jusqu’à leur dernier jour.

Les jeunes cherchent inconsciemment à expier la souillure d'exister.

Leurs parents comme eux-mêmes ne sont que des « proletarius », c’est à dire, étymologiquement « destinés à procréer ». Selon Le Robert, le prolétaire est le citoyen appartenant à la dernière classe de la société romaine et qui n’est utile que par les enfants qu’il engendre.

Des enfants et des adolescents qui se sentent étrangers au sein d’une société dont la finalité leur paraît à juste titre dérisoire. Une société toujours coercitive qui selon les époques et les lieux, impose ses idées : Dieu, la patrie, les lendemains qui chantent et aujourd’hui la plus stupide des raisons de vivre de l'homme dans toute l'histoire : la soumission à la marchandise.

                … SUITE DEMAIN OÙ SUR

               http://philippe.annaba.free.fr

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  • Info contre intox. L’économie mondiale court après la « croissance » pour résoudre ses multiples problèmes et n’arrive qu’à détruire et polluer la planète. Les économistes qui prêchent la « décroissance », sont boycottés par les médias.
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