Dernier poème extrait de "poèsie cynique"
Oh détestable humanité patriarcale proliférante,
je ne lèverai pas le petit doigt
pour retarder l’apocalypse
que tu façonnes jour après jour,
depuis la nuit des temps.
Depuis que le Mâle a usurpé le pouvoir
octroyé par la nature à la Grande Mère.
Je me moque de vos tris sélectifs, de vos recyclages,
de vos économies d’énergie.
Des paroles, encore des paroles.
Tous ces bons sentiments hypocrites
qui pavent de dérisoire espoir,
notre irrémédiable enfer.
Arrêtons d’abord de nous multiplier.
Arrêtons de pondre sans cesse des mâles en rut,
et des femelles dépressives.
Votre sordide charity-business est bien dérisoire
face à ces millions d’enfants les yeux écarquillés
sur l’ignoble monde,
la bouche ouverte, la main tendue,
serrés sans amour dans les bras de parents-mendiants,
plus irresponsables que des bêtes
et néanmoins si criminels, si sadiques…
Ceux qui affirment que cette terre de malheur
peut nourrir dix milliards d’imbéciles
sont des escrocs, des démagogues stupides,
des prêtres qui n’ont jamais assez d’ouailles,
des fabricants qui veulent toujours plus d’ouvrier à exploiter,
des commerçants toujours plus de clients,
des politiciens toujours de nouveaux gogos pour leurs urnes.