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La décroissance
12 novembre 2006

"Nos enfants nous haïront"

Figaro-Magazine du 23 septembre 2006 : Les Baby-Boomers accusés de tous les maux. « Tout leur souriait, la croissance était au rendez-vous… le chômage n’était pas encore un fléau… et ils auraient vécu dans l’instant, sans penser aux lendemains qui déchantent… »

Oui, les maçons italiens chantaient sur les échafaudages, mais ils bossaient dur, pour sortir de la misère, comme tous les salariés qui ne ménageaient pas leur peine. La croissance était forte parce qu’il fallait tout reconstruire après la guerre ; comme elle est forte aujourd’hui dans les pays qui ont tout à construire. D’autres, ils étaient un million en 1962, ont été rapatriés dans LEUR pays qui ne les a pas accueilli à bras très ouverts, ils avaient tout perdu et ils se sont mis à reconstruire sans larmoiement, sans pleurnicherie, et sans associations gauchisantes,  manifestant partout pour les défendre. 

Le chômage n’était pas encore un fléau, mais :

-      qui a saboté l’existence même de nombreuses grosses et moyennes entreprises par des revendications irréalistes, pour des motivations uniquement politiques, ce qui a fait fuir à l’étranger les entrepreneurs ?

-      qui les a laissé partir au lieu de les soutenir ?

-      qui par ultralibéralisme borné, et avec la caution de l’Europe, les a même incité à délocaliser ?

          Ils auraient vécu en cigales, sans penser au lendemains qui   déchantent : mais n’est-ce pas justement le rôle des politiques de prévoir :"Diriger c’est prévoir". Et que font-ils encore aujourd’hui à ne pas vouloir prévoir les lendemains sans énergie, les lendemains sur-pollués. Les caisses sociales sont vides, mais pendant cinquante ans des millions de salariés ont cotisé pour le chômage, la maladie et les retraites ; il y a vingt ans les caisses étaient encore pleines. Comment a été géré cet argent ? Qui demande des comptes ? Où sont les dilapidateurs ?  On ne s’aperçoit qu’aujourd’hui des immenses fraudes de mafias spécialisées. Où sont les criminels de la bien-pensante naïveté ? Sans compter les ministres qui pour satisfaire leur clientèle subventionnent à tour de bras en faisant passer les fonds d’une caisse à l’autre.

« La France est depuis trente ans le paradis de la démagogie. Son coût est énorme » dénoncent Denis Jeambar, le nouveau PDG du Seuil et Jacqueline Remy, rédactrice en chef de "l’Express" dans Nos enfants nous haïront. Mais qu’ont donc écrit ces inventeurs du fil à couper le beurre dans leurs journaux et leurs livres pendant tout ce temps ?

Ils sont aussi responsables que les politiciens lâches et démagogues. Il est bien temps de dire aujourd’hui ce que quelques penseurs avisés, comme Jacques Ellul ou Hans Jonas par exemple, ont écrit il y a trente ans sans être entendus par les médias. Jeambar et Remy ont manqué de courage hier comme beaucoup de journalistes encore aujourd’hui. C’était pourtant leur devoir. Mais on ne peut pas bénéficier des largesses et des appuis des politiques que l’on côtoie quotidiennement et révéler leurs lâchetés ou leurs erreurs, leur naïveté ou leur démagogie, leur clanisme ou leurs corruptions.

Peut-être la nouvelle génération se révoltera-t-elle, peut-être fera-telle la révolution, peut-être y aura-t-il une guerre civile. Des innocents mourront en masse, mais les hommes politiques et leurs valets, les journalistes qui sévissent depuis si longtemps, dont certains ont déjà un pied dans la tombe, s’en tireront comme toujours. Tous ceux, qui pour donner la Lune Promise, ont dilapidé le patrimoine et cassé les forces vives du pays, vont encore se renvoyer la balle de droite à gauche et vice versa. Ceux qui, par désespoir, se retranchent derrière le « Tous Pourris », sont habituellement traités de populistes, de réac, et autre facho. Cela évite de se poser la question : pourquoi sont-ils tous pourris ?

La Rome antique aussi comptait des pourris, ce doit être dans la nature de l’homme et le temps n’y fait rien. Mais au moins à l’époque, « La roche Tarpéienne était proche du Capitole », et les pourris étaient obligés de s’y jeter. Un assainissement qui malheureusement fait cruellement défaut. Quant on pense que l’ancien maire de Grenoble, Alain Carignon, après avoir été condamné à cinq ans de prison, risque d’être à nouveau investi pour les prochaines législatives !

Madame Ségolène Royal a bien raison de vouloir édifier un tribunal populaire proche de l’Assemblée Nationale. Que ceux qui poussent des cris d’orfraie, commencent par nettoyer leur culotte, parce qu’ils puent et la nouvelle génération les suivra à la trace.

  philippe.annaba.free.fr

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La décroissance
  • Info contre intox. L’économie mondiale court après la « croissance » pour résoudre ses multiples problèmes et n’arrive qu’à détruire et polluer la planète. Les économistes qui prêchent la « décroissance », sont boycottés par les médias.
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