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La décroissance
1 décembre 2006

Discrimination positive

Lettre ouverte à Monsieur Nicolas Sarkosy :

Pourquoi je suis contre la discrimination positive.

Philippe Annaba est mon pseudonyme d’auteur. Bien que mon nom  patronymique soit bien français, j’ai choisi ce nom d’une ville d’Algérie, parce que c’est là que j’ai vécu une jeunesse heureuse, bien que faisant partie des "petits européens".

J’ai été boursier durant la totalité de ma vie scolaire et de ma vie  d’étudiant à l’université. Je suis un enfant de la République, puisque c’est grâce à elle que j’ai pu décrocher un diplôme supérieur. J’ai dû passer des concours pour entrer à l’ORTF, puis, au sein de cet organisme multiforme, pour pénétrer dans les services de production télévisée. Je vous assure que de nombreuses personnes dans cette entreprise, comme dans d’autres bien évidemment, bénéficiaient de "discrimination positive". Je les retrouvait en effet comme collègues ou même "supérieurs hiérarchiques", sans qu’ils puissent se prévaloir de quelque diplôme que ce soit, sans avoir passé quelque concours que ce soit. En revanche, ils étaient issus de familles connues de l’opinion publique, comme d’autres sont "connus des services de police", certains avaient gravi spectaculairement les échelons grâce à une carte syndicale, politique, ou suite à l’affiliation à une loge quelconque. Ce qui d’ailleurs, n’empêchaient pas certains d’entre eux de faire preuve de compétence. Personne ne peut s’offusquer d’une telle dénonciation, elle est de notoriété publique. Aujourd’hui je suis à la retraite et je ne regrette rien, je ne dois rien à personne, mes mains sont propres, je ne me suis jamais compromis dans des affaires troubles. De tous ceux qui m’ont connu et avec lesquels j’ai travaillé, personne ne peut contester cela. Malheureusement je ne suis pas le seul dans ce cas ; c’est même, dans le secteur public et semi-public une constante, une tache, une sclérose. Aujourd’hui si vous ajouter ce que vous entendez par « discrimination positive », à toutes les rancœurs que certains ressentent dans de telles situations, vous allez peut-être provoquer des sentiments racistes, chez ceux qui bien que blancs et Français depuis quelques générations sont malgré tout, déjà obligés de se battre quotidiennement contre les injustices de toutes sortes dans leur travail et ailleurs. Comme vous le dites vous-même, on peut vivre dans la difficulté et réussir ses études (dans mon enfance, nous étions cinq dans deux pièces, c’était le lot de la plupart), comme ont peut naître dans une famille aisée et se laisser aller à la facilité et se retrouver en échec scolaire. Il faut bien sûr donner toutes les conditions de réussite aux plus démunis ; c’est ce dont j’ai bénéficié en son temps. Il faut aussi, bien sûr réprimer sévèrement toute discrimination à l’embauche, à la formation et à toute forme de racisme en général. Mais, Monsieur le candidat à l’élection présidentielle, n’ajouter pas d’injustice à l’injustice, de rancœur à la rancœur, vous atteindriez le contraire de votre objectif. Ou alors, avant d’instaurer votre "discrimination positive", faites en sorte que tous les passe-droits, les pistons et autres "recommandations" disparaissent du monde du travail… Mais vous savez que c’est impossible dans ce pays, où pourtant l’Assemblée nationale a "aboli les privilèges" le 4 août 1789.

philippe.annaba@free.fr

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Commentaires
S
Monsieur Sarkozy la discrimination positive que vous défendez est un facteur de désintégration nationale.<br /> La discrimination positive est une notion importée des Etats-Unis qui s’appelle la bas l’affirmation action. L’affirmative action et le politiquement correct, politically correct en américain, sont les deux colonnes portantes du multiculturalisme américain. Initialement, l’affirmative action ou discrimination positive vise à faciliter l’accès des minorités à l’enseignement supérieur.<br /> Les inspirateurs de la discrimination positive ont pensé que les minorités qui aux Etats-Unis ont été tenues à l’écart de l’université ont le droit à une compensation à cette injuste discrimination.<br /> Par une politique des quotas, il s’est agi d’ouvrir les universités aux minorités en proportion de leur nombre par rapport à l’ensemble de la population. La finalité étant, grâce à la mobilité sociale, d’accélérer l’intégration des groupes marginalisés.<br /> L’enfer étant pavé de bonne intention même chez « l’empire du bien » le nombre d’étudiants issu des minorités réussissant les concours d’admission n’étant pas suffisant pour remplir les quotas prévus, on décida d’assouplir les critères d’admission et d’admettre les étudiants qui dans des conditions normales auraient étés recalés.Les effets pervers de la discrimination positive sont aujourd’hui évidents<br /> - Introduction d’un critère d’inégalité qui discrimine d'autres étudiants recalés bien qu’ayant réussi les concours d’admission.<br /> - Les étudiants recalés et leur entourage supportent mal les conséquences d’une politique qui vise la réparation d’une injustice dont ils ne sont pas personnellement responsables.<br /> - Une partie des étudiants ne s’adaptant pas à la vie universitaire, quitte le campus<br /> - La discrimination positive engendre chez leur bénéficiaire une perte de l’estime de soi.<br /> - En outre, ils sont vu plus pour des assistés que comme des égaux.<br /> <br /> Comme le dit le maître de conférence, Andréa Semprini l’image d’étudiants « de série B » se diffuse dans le marché du travail et dévalorise les diplômes et l’ensemble des diplômés. Pratiquement la discrimination positive s’est révélée un échec dans la patrie du multiculturalisme. Car aucune procédure administrative dans une société multiculturelle ne saurait régler le problème de la confiance en soi ni remplacer l’incitation des parents, le soutien du groupe d’appartenance et l’encouragement des autres groupes.<br /> C’est pourtant ce modèle que Nicolas Sarkozy veut transposer en France en l’étendant à d’autres secteurs: administration, médias, représentation politique…<br /> Incidemment notons que Nicolas Sarkozy copie les Américains. C’est son choix politique mais le problème c’est qu’il choisit toujours ce qui est le plus contestable outre atlantique.<br /> <br /> Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, pas plus le candidat Sarkozy qu’un autre. Après avoir comme membre majeur de la classe politique et comme membre éminent du gouvernement encouragé l’immigration de peuplement, encouragé les communautarismes, le candidat Sarkozy s’apprête à inoculer à la France un poison aussi grand. Le peuple français ne tolère pas une pareille injustice. Il le fera savoir le 22 avril; En votant Philippe De Villiers
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