Les benêts et leur pouvoir d'achat
Les benêts font bouger la France. Sur France 2, le 27 février : « Ils font bouger la France ».
Et ils la précipitent dans le mur. « En pleine baisse du pouvoir d’achat, chacun se précipite vers le "low-cost" ». C’est bien pourquoi les entreprises, poussées par une idéologie du « laisser-faire » délocalisent à tout va, et les benêts marchent tous derrière, en achetant bien sûr des produits fabriqués très loin, "c’est bête de payer plus cher", sans respect de l’environnement ni des conditions de travail. Sans compter le gaspillage du pétrole pour le transport. C’est chacun pour soi et le Dieu Fric pas vraiment pour tous. Mais demain, ces benêts, qui auraient tort de se gêner puisque l’Etat « laisse-faire », manifesteront dans la rue contre les fermetures d’usines et les licenciements, ce qui est une preuve d’aveuglement, puisqu’à force de se précipiter sur tout ce qui vient de l’étranger (demain des voitures fabriquées en Inde à des prix jamais vus), il n’y aura bientôt plus aucune production française. Un pays ne peut vivre qu’avec le travail de la fonction publique et des services. Plus de 60% des produits consommés en France sont importés. Plus il y a de délocalisations, moins il y a de salariés payant des cotisations sociales, moins les caisses de chômage, maladie et retraite sont alimentées ; plus il faut rogner sur les droits sociaux. La mondialisation est en fait la bidonvilisation du monde. Les défenseurs de la mondialisation, ne parlent que d’Airbus, du TGV et d’ITR. Des produits de haute technicité que nous exportons certes, mais le plus souvent à perte, avec également transfert de technologie. Mais surtout ce n’est pas le petit nombre des salariés de ces entreprises qui peut compenser les millions de licenciements qui ont eu lieu en France depuis vingt ans. La France est déjà un pays en voie de sous-développement. À ce rythme, dans dix ans c’est la guerre civile. Il suffirait de mettre des taxes sur les produits en provenance de l’étranger, surtout sur ceux qui ne sont pas de première nécessité, mais l’OMC l’interdit. L’OMC qui n’a été élue par personne, qui ne représente que les multinationales et qui fait la loi du commerce dans le monde pour le meilleur profit de la Finance.
Vive le « low-cost » ! Allez-y les benêts !