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La décroissance
28 février 2009

"Revenu d'éxistence"

Le Revenu inconditionnel d’existence :

Dans la revue « Silence » de mars 2009, un débat sur l’idée que « chaque personne, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, devrait bénéficier, sans aucune condition et indépendamment d’une activité, d’un revenu garanti lui permettant de mener une existence décente ».

Comment peut-on être à ce point, à côté des réalités ?

L’avenir qui s’annonce catastrophique pour la planète nécessite d’inventer un système de vie totalement différent de celui que nous connaissons, de changer du tout au tout nos mentalités et non pas de réclamer un privilège de plus à la société capitaliste qui a déjà causé tant de dégâts.

Quand on voit ce que l’ultralibéralisme a fait de ce monde, la misère qu’il a générée sur la moitié de la planète, pour toujours plus de profits grâce aux surconsommateurs que nous sommes, nous, habitants privilégiés des pays riches, cette revendication d’un revenu d’existence, paraît bien un rêve d’adolescent petit-bourgeois qui ne regarde pas plus loin que le bout de son nez.

L’ultralibéralisme, le capitalisme d’aujourd’hui, exploite comme hier le travail des hommes, mais surtout dans les pays pauvres, de même qu’il spolie leurs ressources, pour notre bien-être d’Occidentaux. Le revenu d’existence distribué aux Français ou aux Européens ne changerait rien à cette exploitation, au contraire. N’aurions-nous pas honte de ce nouveau privilège, alors que deux milliards d’êtres humains arrivent à peine à survivre en cultivant une terre aride, sans pétrole, sans pesticides, sans engrais chimiques, donc sans polluer la planète, à la différence de ce que nous faisons nous-mêmes.

La Terre peut nourrir 30 milliards d’individus  s’ils devaient vivre comme les habitants du Bangladesh, et seulement 700 millions s’ils devaient tous vivre comme des Européens (Le Quid)!

Donc le respect des autres et de la nature doit nous inciter à nous rapprocher de la pauvreté, d’éviter toute technologie qui met en péril notre survie et de « nous réconcilier avec notre Terre-Mère, aussi réelle que symbolique, aussi essentielle dans la pratique que sur le plan spirituel », Pierre Rabhi, Parole de terre.

Or sans pétrole (puisqu’il pollue et qu’il va être de plus en plus rare et cher), sans nucléaire, sans engrais chimiques, sans pesticides et sans OGM, pour nourrir une nation, il faut au moins 80% de sa population dans les champs, des agro-écologistes astreints à un travail pénible, avec pour seule aide la traction animale.

Il s’agit donc de concevoir différemment le travail plutôt que de le refuser. Celui qu’on refuse, c’est celui que la société capitaliste propose, parce que dans la plupart des cas, c’est un travail de mercenaire dont le but est toujours d’exploiter les autres et la nature.

Ceux qui ne rêvent pas et qui préparent le monde plus humain de demain, ne sont pas des rentiers accrochés aux miettes laissées par les multinationales de la mondialisation. Ce sont des pionniers qui ont bien du mal à survivre et que notre devoir est d’aider comme « La Ferme de Sainte-Marthe » ou l’association Kokopelli  mises en faillite par les multinationales de l’agroalimentaire.

Oui, Mesdames Messieurs, nous allons devoir manier la bêche et la pioche, remuer le fumier à la pelle et tenir la charrue derrière le cheval. C’est notre avenir, si nous voulons manger demain. Et il est joie et bonheur.

Nous avons également un travail très important à faire : nous mobiliser pour réclamer de l’Etat, qu’il gèle toutes les terres arables autour des villes, afin que toutes constructions y soient interdites, pour les donner en concession à de jeunes agriculteurs s’engageant dans l’agro-écologie, genre AMAP (voir par exemple l’article « Yvelines, Culture bio contre Circuit F1 » dans le même Silence). Et parallèlement, obliger également l’Etat à mettre partout le paquet sur la formation à cette agriculture, afin que la plupart d’entre-nous puisse s’engager dans ce métier si respectable : donner à manger des produits bons et sains aux autres .

Tout le reste n’est que compromission avec un système économique qui a suffisamment semé la mort partout dans le monde.

http://philippe.annaba.free.fr.Silence_1

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  • Info contre intox. L’économie mondiale court après la « croissance » pour résoudre ses multiples problèmes et n’arrive qu’à détruire et polluer la planète. Les économistes qui prêchent la « décroissance », sont boycottés par les médias.
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