SURPOPULATION, sujet TABOU
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« La Décroissance contre Malthus », un dossier publié par Les cahiers de l’IEESDS, un supplément de la Décroissance de juillet 2009, est une philippique contre les « malthusiens » pour qui la limitation des naissances serait un des moyens de protéger l’environnement. Les auteurs n’imaginent pas que l’on puisse être « objecteur de croissance » et considérer que la prolifération humaine est un obstacle à la survie de l’humanité. Les « malthusiens » sont donc « caractérisés par tous les traits de la phobie sociale », même Yves Cochet ne trouve pas grâce à leurs yeux parce qu’il préconise de diminuer les allocations familiales à partir du deuxième enfant. De même l’Union des familles laïques voit là « une dérive vers un fascisme vert ». Et pour une lectrice de la Décroissance, la démographie est un débat stérile. Pour une autre, dans le courrier de la revue Silence, « Ce manque d’espérance dans notre capacité à construire une humanité en paix avec la terre est désolante ».
Pour Vincent Cheynet, l’un des auteurs de La décroissance contre Malthus, Thomas Malthus aurait été à l’époque, le porte-parole de l’idéologie capitaliste et antisociale.
Or, Malthus a publié Essai sur le principe de population (1798) sans nom d’auteur, parce qu’il savait que son livre allait à contre-courant de l’intelligentsia, de la « main invisible » d’Adam Smith, à l’époque, le pape de la théorie libérale. Et en effet il fut critiqué par la grande bourgeoisie et les personnalités politiques et culturelles. Karl Marx et tous les marxistes jusqu’à aujourd’hui dénigrèrent également Malthus, puisque la révolution prolétarienne ne peut germer que sur le terreau de la misère.
En fait seule la petite bourgeoise était en accord avec le malthusianisme, et bien avant Malthus ; de tous temps, la classe moyenne, accédant à un meilleur niveau de vie et à l’éducation, a souhaité avoir moins d’enfants, pour mieux les élever et profiter de leur nouveau confort.
Malthus, en fait, a été contredit, dans sa théorie des rendements décroissants en agriculture, par le progrès technique et la généralisation des engrais chimiques et des pesticides.
La science et la technique permettent bien sûr de nourrir dix milliards d’humains. Et en effet, c’est bien ce que produit l’agriculture mondiale aujourd’hui, mais sa répartition délirante fait que le tiers de l’alimentation produite est gaspillé, jeté ou surconsommé par des obèses qui devraient s’abstenir. Mais ce qui est grave c’est aussi que cette production ne peut atteindre cette quantité sans les ravages scandaleux qu’elle entraîne avec la ruine des sols par les apports faramineux d’engrais chimiques et de pesticides, et par l’énorme consommation d’eau qu’elle nécessite ; de l’eau qui va bientôt manquer à tous, et surtout aux plus pauvres.
On peut donner à (mal) manger à dix milliards d’êtres humains, mais pas avec la mentalité égoïste de l’homme, et surtout pas non plus avec sa frénésie à en vouloir toujours plus. Pour ne pas aller à la catastrophe, il faudrait que chacun des dix milliards d’humains se contente du minimum vital. Rappelons ces citations du Mahatma Gandhi :
« Vivre simplement pour que d’autres, simplement, puissent vivre.»
« Il y a suffisamment dans la nature pour les besoins de chacun mais pas pour la cupidité de tous. »
Précisons qu’à l’époque de cette dernière sentence, la planète comptait moins de deux milliards et demi d’individus !
Si le drame de demain c’est la surpopulation, les pays développés n’ont pourtant aucun droit à exiger des politiques antinatalistes des pays pauvres puisque c’est nous, les Occidentaux, qui consommons et polluons vingt fois plus qu’eux, et qui devons commencer par pratiquer la simplicité volontaire, la frugalité, et nous guérir de l’addiction à la marchandise. Sans compter que si ces peuples sont « pauvres », c’est le plus souvent parce que leurs richesses sont spoliées, depuis des décennies, par des multinationales qui s’enrichissent ainsi outrageusement, tout en nous procurant ce confort superfétatoire que nous ne mettons jamais en question, dangereux hypocrites que nous sommes. Les « malthusiens objecteurs de croissance », parce que, ne vous en déplaise, ils existent, le savent très bien.
D’autre part, les familles nombreuses sont nécessaires dans des sociétés très agricoles, traditionnelles et artisanales, où la protection sociale est quasi inexistante. Dans les sociétés industrielles et urbanisées elles ne sont utiles que comme pourvoyeuses de consommateurs. En fait, Malthus a été mis au pilori par les églises, les armées les commerçants et les politiciens véreux, qui n’ont jamais assez d’ouailles, de chair à canon, de consommateurs et d’électeurs-gogos !
Chez ces objecteurs de croissance, l’origine de ce refus de voir la réalité du problème démographique ne se trouve-t-elle pas dans les idéologies religieuse et politique ? Quelle réponse ont-ils face à des situations insoutenables comme celles décrites dans Le Monde du 16 novembre 2006, intitulé « Les enfants de Kinshasa ». Là est la véritable horreur : mettre à notre époque des enfants au monde pour les abandonner à la rue !
« Certains n’ont guère plus de 10, 12 ans… la rue, sa pénombre et ses dangers, est leur domicile… Alphonse, après la mort de sa mère, malade du sida, la nouvelle épouse de son père l’a mis à la porte. Depuis deux ans, il n’est jamais rentré chez lui…
"Ils sont 30 000, peut-être 50 000, dans tout le pays. C’est une véritable armée… Ils ont grandi dans la rue et n’ont rien à perdre "
"Armée de réserve de tous les manipulateurs politiques, prêts à vendre leur force de nuisance au plus offrant…"
"L’exploitation politique de ces jeunes errants masquerait ainsi un immense scandale social : le doublement, en dix ans, de cette population d’enfants livrés à eux-mêmes et persécutés par ceux qui sont censés les protéger, les membres des forces de l’ordre. Des policiers les recrutent, garçons et filles, et s’en servent comme appâts ou comme guetteurs pour protéger des cambriolages ; ils les menacent pour leur extorquer le produit de leurs larcins, abusent d’eux sexuellement, indiquent les multiples témoignages recueillis par Human Right Watch…" ».
Et c’est pareil de Rio à Manille !
Autre exemple, 2,5 millions d’habitants (dont 250 000 enfants), souffrent de la faim au Niger, pays victime de la sécheresse, des criquets et de mauvaises récoltes. Mais les prix ont également monté à cause de la spéculation, et le gouvernement du Niger est à l’évidence incompétent. Jamais aucun planning familial dans un pays qui détient le record mondial du nombre d’enfants par femme : huit en moyenne.
C’est ainsi que la population du Niger a été multipliée par quatre entre 1950 et 2000 et qu’elle s’accroît de 400.000 personnes par an.
Mais aucune aide n’est conditionnée à une politique de limitation des naissances, tant le problème crucial de la surpopulation est tabou. Or selon les projections démographiques du Niger, sa population sera encore multipliée par deux d’ici à 2025. Encore des famines en perspective, et du grain à moudre pour les ONG, des reportages larmoyants pour les télés, sans jamais un mot sur la surpopulation, sans jamais un véritable débat sur le sujet.
C’est la faute du capitalisme ? Sans doute, mais alors nous sommes tous coupables en tant que clients des multinationales qui ont si bien inventé le nouvel esclavage par délocalisation, et tant de nouvelles façons de spolier les pays pauvres, tout en détruisant leur environnement.
Faut-il rappeler que tous les pionniers de la décroissance et même du féminisme, des libres penseurs, éclairés s’il en fut, non affiliés à des idéologies de mode, ont considéré la surpopulation comme une des nombreuses variables des problèmes d’environnement.
Des objecteurs de croissance et des antiproductivistes font régulièrement référence à Nicholas Georgescu-Roegen, Serge Latouche ou Bernard Charbonneau, mais on peut se demander s’ils les ont bien lus :
« Il est absolument hors de doute, compte tenu de la pression de la population dans la plus grande partie du monde, qu’il n’y a pas de salut face aux calamités de la sous-nutrition et de la famine sinon dans le remplacement de la productivité de la terre cultivée, par une mécanisation accrue de l’agriculture, par une utilisation accrue des fertilisants et des pesticides chimiques et par une culture accrue de nouvelles variétés de céréales à hauts rendements. Toutefois, contrairement à l’opinion sans nuance généralement admise, cette technique agricole moderne constitue à long terme une orientation défavorable à l’intérêt bioéconomique fondamental de l’espèce humaine. » Nicholas Georgescu-Roegen, La décroissance, p 137 (1976, édition française 1995!).
Et Serge Latouche : « La surpopulation entraînée par les progrès de la médecine engendre le danger de famine qui peut être résolu par des techniques biologiques et chimiques miracles, mais au prix de la nécessité d’apprendre aux gens à manger n’importe quoi. » La Mégamachine.
Quant à Bernard Charbonneau :
« … Rien ne nous assure que la multiplication de la population, associée à l’augmentation indéfinie de la production, ne nous menace pas d’un épuisement des ressources du globe […] Si rien ne change, l’accroissement indéfini de la masse humaine, de ses appétits et de ses moyens, ne peut qu’aboutir à la destruction de la nature. » Le jardin de Babylone (1969 !)
« Il y a un argument[ …] qui consiste à dire que l’augmentation du confort finirait par juguler les taux de natalité ; il s’agit là d’une utopie faramineuse : il faudrait 70 ans pour qu’un tel revirement porte ses fruits, et puis : quelle serait la source de ce confort ? Jusqu’à présent, ce fut l’industrialisation. Mais dans les pays pauvres, celle-ci mène tout droit au chômage en masse, à l’exode rural et à l’expansion catastrophique des bidonvilles dans les périmètres urbains. En outre, il s’avère que l’actuelle forme de l’industrialisation s’accompagne d’une telle destruction de l’environnement qu’il n’y a rien à espérer d’une surexploitation à long terme de la nature pour un nombre encore plus élevé d’êtres humains. Mais ce qui prime, c’est la maxime que les enfants sont le pain des pauvres ; et tant que les pays démunis ne seront pas en mesure d’instaurer des assurances chômage, maladie, vieillesse, etc., leur population ne pourra pas se passer de familles nombreuses. Au lieu de s’en laver les mains en déclarant que le problème démographique est l’affaire des pays pauvres, les nations industrielles devraient multiplier l’aide au développement accompagnée de mesures de politique [sociale] et démographique ». Eugen Drewermann , Le progrès meurtrier, page 43.
« [La crise démographique débute] avec l’âge de bronze, bien avant l’époque moderne et sa « bombe P » (la surpopulation), sitôt que la femme détrônée ne contrôle plus la procréation tombée au pouvoir du mâle qui surexploite le sol et surféconde les ventres au nom du « croissez et multipliez » de la première religion sans déesse. » P 56.
Françoise d’Eaubonne, Les femmes avant le patriarcat.
« La Terre peut nourrir 30 milliards d’individus s’ils devaient vivre comme les habitants du Bangladesh, et seulement 700 millions s’ils devaient tous vivre comme des Européens ». Le Quid 2001.
« Une étude des Nations unies [en 1970 !] pose la question suivante : "Étant donné la capacité agricole et industrielle mondiale, le développement technologique et l’exploitation des ressources, combien de personnes pourrait-on faire vivre sur Terre avec le niveau de vie actuel de l’Américain moyen ? La réponse est : cinq cents millions tout juste". » Arne Næss, Écologie, communauté et style de vie (page 210).
En 1950, dix-huit millions de tonnes de poissons étaient pêchées dans le monde ; en 2000 c’était cent millions de tonnes. Sans compter bien sûr le poisson d’élevage, au sujet duquel il est bon de rappeler que pour faire un kilo de poisson, il faut quatre kilos de farine… de poisson en provenance du Chili et du Pérou, ainsi que du soja en provenance du Brésil, d’où transport, consommation de pétrole et pollution.
Sans pétrole, dix mille centrales nucléaires ne suffiraient pas à satisfaire nos besoins actuels ; et elles ne pourraient pas de toute façon, faire s’envoler les avions !
Michel Tarrier relève que si un Bœuf procure 200 kg de viande, soit 1500 repas, les céréales, cultivées, et qu’on lui a donné à manger, correspondent à 18000 repas. En fait, le bétail des pays riches mange autant de céréales que les Indiens et les Chinois réunis. Pour faire un kilo de viande de bœuf il faut aussi entre 30.000 et 60.000 litres d’eau, mais seulement 800 litres pour produire un kilo de blé.
« La stabilisation et la réduction de la population humaine prendront du temps […] La complaisance actuelle ne doit en rien être excusée. Il faut dès à présent prendre en compte la gravité de la situation. Mais plus nous attendrons, plus les mesures nécessaires devront être drastiques. D’ici à ce que des changements profonds soient mis en place, il faut s’attendre à une baisse substantielle de la diversité ; le taux d’extinction des espèces risque d’être plus important qu’à toute autre période de l’histoire de la Terre. »
« Pour faire baisser le taux actuel d’extinctions sur la planète, il est nécessaire d’ouvrir des réserves naturelles beaucoup plus grandes et de diminuer significativement l’étendue de l’habitat humain .»
Arne Næss, Écologie, communauté et style de vie (1976).
Comment ce prétendu homo sapiens peut-il accepter de vivre dans ces mégalopoles, au sein d’une telle concentration de béton, après avoir abattu et rasé tant d’arbres et de plantes, en les remplaçant par des millions de véhicules qui crachent de l’oxyde de carbone ? Aucun animal ne supporterait ça !
« Le marquis de Sade, parmi d’autres pressentiments scientifiques extraordinaires, avait prédit que les meurtres et l’instinct de torture de ses sinistres héros se répandraient dans les âges futur à mesure de la concentration urbaine (il disait "du nombre d’habitants des grandes villes"). » Françoise d’Eaubonne, Le Féminisme ou la mort. P 88
Françoise d’Eaubonne relève qu’un chercheur entassa des rats dotés de tout le « bien être », et s’aperçu que leur comportement changeait avec leur concentration : les femelles détruisaient leur nids et refusaient l’accouplement. Un autre releva que les conséquences de l’entassement urbain est d’abord la dépression nerveuse, le suicide, la délinquance juvénile et l’alcoolisme. Depuis la drogue s’y est ajoutée.
« Partout où la population s’accumule, inexorablement l’air s’épaissit d’arômes, l’eau se charge de débris. La ville grandit ; celle-ci atteint maintenant cent mille âmes, mais comme ces âmes ont un corps , on pourrait dire aussi cent mille intestins, cent mile poubelles à vider chaque jour . Et nous sommes propres, il nous faut de l’eau – chimiquement pure. Et tout ce que nous extrayons, nous le jetons dans l’eau ? La rançon du robinet c’est l’égout – et celui-ci ne vient qu’ensuite. Sans cesse nous nous lavons, sans cesse nos automates gavés de détergents briquent et récurent, puis ils vomissent leur crasse… » Bernard Charbonneau, Le jardin de Babylone.
« Les agglomérations urbaines se disposent en grande partie autour d’immenses centres industriels […] Entre Washington et Boston il n’y a en fait qu’un seul paysage urbain de 40 millions d’habitants […] Tous ces gens veulent avant tout manger, et comme ils ne produisent pas de nourriture eux-mêmes, il leur faut un immense arrière-pays agricole, dont la superficie ne cesse pourtant de diminuer par l’effet même de l’urbanisation. En conséquence, la pression en faveur de formes industrielles de l’agriculture augmente de plus en plus avec, pour résultat, l’élevage en bataillon et l’utilisation accrue de fertilisants et de pesticides afin d’optimiser le rendement. Puisque le rendement optimal - avec des salaires aussi bas que possible en vue d’une rentabilité élevée et de la compétitivité sur le marché international - constitue le seul but de tous les efforts, l’agriculture se développe, d’un point de vue écologique, vers une économie de la catastrophe ». Eugen Drewermann, Le progrès meurtrier, page 18.
En fait la concentration urbaine relève de l’idéologie dominante, elle facilite la concentration du pouvoir, la propagande et la fabrication de l’opinion publique. Elle pousse à la consommation en quantité et non plus en qualité. Elle favorise la compétition entre les individus. Elle réclame de plus en plus de moyens de sécurité. Elle est le produit inéluctable du « technoscientisme, le totalitarisme contemporain » (Marc Atteia).
L’avenir sans pétrole et sans nucléaire, c’est une société avec au moins 80% de la population dans les champs ; et sans les engrais et les pesticides, donc en revenant à la jachère. Dans ces conditions, il n’y a pas suffisamment de champs, même aujourd’hui, pour 5 milliards de paysans.
« Pour des raisons économique, on commence par réduire fortement la variété des cultures, ce qui épuise rapidement les sols et rend nécessaire davantage d’engrais chimiques ; cela conduit alors à l’appauvrissement de la flore et de la faune terrestre avec leurs cycles métaboliques vitaux ; par conséquent, la vulnérabilité des plantes et la prolifération d’insectes nuisibles augmentent, ce qui entraîne l’utilisation accrue d’insecticides qui dégradent les sols, tout en empêchant de plus en plus leur minéralisation naturelle ; s’il est possible de contrebalancer pour un temps ce processus à grand renfort d’engrais artificiels et de pesticide, les couches d’humus des sols n’en seront pas moins détruite et les terres livrées à l’érosion ; il faudra donc défricher de nouvelles régions et le cercle vicieux que forment la monoculture, l’exploitation intensive, l’appauvrissement de la flore et de la faune terrestres, l’irruption massive d’insectes, etc., pourra reprendre ». Eugen Drewermann, Le progrès meurtrier, page 19.
« Si un contrôle effectif des naissances avait été mis en place dès 1975, on aurait pu « éviter la mort prématurée de plus de 500 millions d’enfants pendant les cinquante prochaines années .» M. Mesarovic et E. Pestel, Stratégies pour demain (deuxième rapport au Club de Rome).
Pendant que par démagogie l’on refuse d’écouter les sages, la surpopulation s’accroît encore. Dans Le Féminisme ou la mort (1974), Françoise d’Eaubonne cite les mises en garde qui suivent. Près de quarante ans plus tard, il est évident que la seule sagesse ne peut rien contre le monde du « Profit » :
« Je ne voudrais pas être un oiseau de malheur, mais des informations dont je dispose en tant que secrétaire général, une seule conclusion s’impose : les pays membres de l’O.N.U. disposent de dix ans pour mettre de côté leurs querelles et pour s’engager dans un programme global d’arrêt de la course aux armements, d’assainissement du milieu, de contrôle de l’explosion démographique. Dans le cas contraire, il est à craindre que les problèmes mentionnés aient acquis une telle dimension que nous ne pourrons plus les contrôler. »
Déclaration faite en 1969 par U Thant, Secrétaire Général de l’O.N.U.
« Tous les accords du monde resteront inutiles si le problème fondamental n’est pas affronté carrément. Toute la pollution terrestre a une cause : l’homme. Or la population mondiale aura doublé bien avant l’an 2000. Peu importe la quantité de solutions ingénieuses que la science aura pu trouver pour y faire face, la pollution fera partie de la vie. Nous serons comme des lapins en cage, avec une ration de nourriture limitée, vivant dans nos propres ordures, proliférant à une vitesse démentielle et menant un combat forcené pour l’eau et les aliments afin de rester vivants. »
Le Courrier de l’Unesco Août/Sept. 1971.
La course aux rendements sous le prétexte fallacieux de donner à manger à tout le monde, a surtout augmenté la richesse de multinationales qui font, non seulement la pluie et le beau temps sur la terre, mais surtout son désastre. C’est la population qu’il faut adapter à la terre, et non l’inverse qui est impossible, sauf pour les hypocrites assoiffés de gains rapides… et les naïfs aveuglés par une quelconque idéologie.
« Le refus de la procréation des femmes lucides correspond à la plus saine résistance à ce génocide par étouffement que comporte la démographie galopante. Il est impossible de se soucier des générations futures sans chercher à les limiter au maximum pour la simple possibilité d’exister. » P 33.
« L’homme du système patriarcal est donc, au tout premier chef, responsable de la démence démographique, de même qu’il l’est de la destruction de l’environnement et de la pollution accélérée qui coïncide avec cette démence pour léguer une planète invivable à ce qui le prolongera. » P 99
Françoise d’Eaubonne, Le Féminisme ou la mort.
Ces citations sont tirées de mon livre « Bienheureux les enfants de la Mère ».
Refuser d’en discuter révèle un blocage psychologique. D’où vient-il ? Sous forme de question, c’est la réponse du berger à la bergère, Monsieur Vincent Cheynet osant écrire dans son article :
« En fréquentant les milieux écologistes, nous croisons inévitablement des militants pour la réduction de la population humaine […] il est particulièrement aisé de percevoir le caractère pathologique de leur démarche ».
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