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La décroissance

26 septembre 2023

Liberté de penser, jusqu'à l'insoutenable ?

Le "Progrès", le machinisme, l’automation, l’Intelligence Artificielle, la cyber génétique, n’apportent que du profit, de la richesse sans limite, pour des projets de pouvoir sans limite. La technicité sans fin du cadre de vie est porteuse de malheurs par la mécanisation du mental, permettant l’endoctrinement total.

Un exemple certes très prosaïque : les "Dame pipi" furent remplacées par des sanisettes, merveilles de l’automatisme. Certes cela a donné du travail à des techniciens et des ouvriers que personne ne connaît, et supprimé des personnes qui avaient là un emploi en relation avec les autres. Pour cela il a fallu extraire des métaux et autres terres rares qui ne sont pas renouvelables et qui vont manquer demain. Le nettoyage nécessite beaucoup plus d’eau et d’énergie qui vont manquer demain. Le travail à la chaîne a produit également bien des avantages, c’était pour "notre bien", et de nombreux effets dévastateurs.

Les moteurs à explosion sont alimentés par des carburants fossiles. Le Co² pouvait être digéré par la nature, et l’énergie atomique rendue inutile, si l’humanité avait décidé d’entrer dans l’"Etat stationnaire" cher à John Stuart Mill (1806-1873), cofondateur avec Adam Smith et David Ricardo du libéralisme. C’est-à-dire un arrêt des croissances économique et démographique. Mais un bon demi-siècle plus tard Alexander Flemming découvre, par hasard, la pénicilline. Or l’humanité était trois fois trop nombreuse. Albert Jacquard et Jacques Cousteau pensaient que la planète était vivable pour tous avec seulement 700 millions d’habitants.

Mais pourquoi cela ne s’est-il pas passé ainsi ? 

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Parce que l’homo sapiens est un animal dénaturé.

Seule explication à sa démesure dans la domination, qui ne se retrouve nulle part ailleurs dans le monde vivant. Un animal ainsi dénaturé, au sein d’un système économique de concurrence et de compétition sans limite ne pouvait que déséquilibrer l’Equilibre mathématique de la nature.

Aujourd’hui les quelques maîtres du numérique se partagent 7 milliards de clients, ils sont les nouveaux dieux de l’Olympe.

Pour comprendre vraiment le monde que l’on habite, il faudrait d’abord pouvoir rester assez longtemps à observer la nature avec une grande acuité. Afin de découvrir qu’elle est régie par une force mathématique générant l’Équilibre de toutes choses entre elles, parce qu’elles sont toutes interdépendantes ; rien n’étant isolé dans l’univers. Cet Équilibre est donc régulation. Régulation des végétaux par les microorganismes, les insectes et les herbivores. Régulation des herbivores par les carnivores etc.

Il faut avoir le courage de voir et d’accepter la réalité : quasiment tout ce qui naît dans la nature est nourriture. La plupart des êtres vivants sont à la fois des proies et des prédateurs. Ces deux derniers mots ont été inventés par l’être humain, car ils relèvent d’un jugement qui nous dispense de prendre conscience de ce que cela signifie. La morale est uniquement humaine, elle sert à camoufler la réalité, elle ne se trouve nulle part au sein de la nature, où s’exerce, en revanche la coopération. Pour se rassurer, l’Homo si peu sapiens, fait tout pour s’imaginer qu’il fait deux avec la nature, qu’il est totalement différent des autres espèces, et donc qu’il est une création particulière, par des dieux, ou par un Dieu.

Toujours niant la réalité, comme ceux qui croient à un Dieu qui impose des commandements, comme « Tu ne tueras pas », d’autres tentent d’imposer un « Contrat social », c’est-à-dire des lois afin d’éviter que la communauté ne se déchire à l’intérieur d’elle-même en proies et en prédateurs.

Pourquoi cela n’a-t-il jamais marché, hormis semble-t-il au sein de certaines communautés dites « primitives » et matrilinéaires, c’est-à-dire bien avant l’avènement du patriarcat, de la propriété privée, du Marché, du capitalisme ?

Parce que nous sommes en fait, des animaux dénaturés.

Quelle peut en être la cause ?

À la place de la légende biblique, la légende de Gilgamesh, plus ancienne de près de 2000 ans, est bien moins délirante et bien plus divertissante.

C’est la première tentative d’explication de l’origine de l’humanité. C’est une histoire de la création de l’homme peu conforme à celle contée par le Livre.

Il s’agit d’un mythe très ancien dont le texte fut découvert au milieu du XIXᵉ siècle. Une légende, qui non seulement n’est pas plus irréaliste que l’Ancien Testament, mais qui en constitue, en partie, l’inspiration. Certains éléments étant copiés quasiment textuellement, ou modifiés, afin de les adapter aux différents épisodes de l’histoire postérieure d’un peuple.

Cette Épopée raconte que des êtres venus de l’espace ont colonisé la Terre.

La plupart des « Grands dieux » résidaient dans leur demeure céleste, vraisemblablement en orbite, telle une immense station spatiale. An, signifiant « du Ciel » en sumérien (Anu en akkadien), est leur chef.

Ce récit explique que ces extraterrestres, les Anunnakis, ont créé les humains, semble-t-il en manipulant les gènes d’un animal, peut-être disparu depuis.

Mais il peut aussi s’agir du singe, déjà doté d’une main permettant de saisir un outil. Et étant donné le grand nombre d’hominidés, dont il ne reste que l’"homo sapiens", ils ont dû tenter de nombreux essais avant de réussir à créer des esclaves capables d’obéir à leurs ordres.

L’objectif de cette manipulation génétique, était de remplacer les Igigis, des dieux laborieux, donc inférieurs, par une race d’esclaves.

Les authentiques "homo sapiens"   sont ceux qui sont conscients de n’être que des animaux dénaturés. Peut-être, à l’origine, des singes manipulés génétiquement comme présentés dans la mythologie sumérienne. À moins que certains primates n’aient subi une évolution singulière, due à la fois, à l’obligation de s’adapter à la station debout, et au fait qu’ils disposaient d’une "main" leur permettant de saisir un outil.

Toujours est-il que ces authentiques "homo sapiens", à la différence de 95% des autres animaux dénaturés, ont compris qu’ils n’ont rien de commun avec le monde vivant, et qu’ils n’ont pas leur place là où toute vie n’est due qu’à la mort d’une autre vie, incessamment, et sans rémission par quelque religion ou idéologie que ce soit. Comment peut-on regarder sans état d’âme, ces documentaires animaliers, où un fauve se rue sur une antilope et l’égorge ? Et la meute se précipite pour la dépecer. Le cœur de cette créature si gracieuse n’aura-t-il battu que pour "ça" ? C’est pourtant l’image même de la vie. Mais le monde vivant est insupportable à un "homo sapiens" doté d’un minimum de sensibilité. L’humain est face à un paradoxe entre la morale et la loi qu’il s’est inventées pour pouvoir « vivre ensemble », et le processus naturel fondamental de survie. Il a donc dû abolir sa sensibilité en ce qui concerne le monde vivant, qu’il doit alors observer comme extérieur à lui. Or l’être humain ne peut devenir un "homo sapiens" que par la réflexion sur la mort, lui apparaissant équivalente à la vie. La vie n’étant donc qu’un des instruments de la coévolution du monde vivant, lui-même instrument de la coévolution cosmique. Le monde vivant lui offre, malgré tout, la possibilité d’y survivre dans une observation vigilante de tout ce qui l’entoure, et en s’astreignant à une grande sobriété en ne satisfaisant que ses besoins fondamentaux, afin de nuire le moins possible aux autres êtres vivants.

La conséquence étant inéluctablement, de se soucier en premier lieu, de ne pas faire naître d’autres animaux dénaturés, incapables pour la grande majorité,                   de s’intégrer dans un tel paradigme du don, où tout vivant est à la fois un prédateur et une proie.

« L’enfer n’existe pas pour les animaux, ils y sont déjà » Victor Hugo, Les contemplations.

Nous y sommes donc également, mais le système du don nous dépasse totalement. Les animaux non dénaturés n’en ont pas conscience, sinon ils souffriraient également psychiquement, comme leurs congénères dénaturés, qui doivent s’inventer tant de fantasmes pour se croire en dehors des lois de la nature. Nos aptitudes et surtout notre tendance à la démesure, ne semblent pas en rapport avec le parfait équilibre de l’état de nature. L’intelligence du vivant, des microorganismes aux éléphants, en   passant par les insectes, est extraordinaire, souvent difficilement explicable par la science humaine, mais en cohérence totale avec tout le reste du mouvement incessant du monde animé et inanimé. À la différence de nos actions, pourtant réfléchies, mais toujours dans le but de dépasser nos limites, de dominer sans cesse et par tous les moyens.

Depuis cent ans notre planète a été façonnée, structurée dans ses moindres recoins par la mobilité, par l’automobile, avec ses routes, ses centres commerciaux, ses zones industrielles et d’activité diverses. Ce nouveau cadre de vie dont on redoute aujourd’hui les effets délétères causés par le Co² est dû à quelques personnes "éclairées".

« L’homme a mangé la Terre » de Jean-Robert Viallet, fut diffusé sur Arte le 30 avril 2019. Son audience, si marginale ne se retrouve sur aucun site d’audience télé. Ce documentaire explique qu’après la crise de 1929, des patrons de l’automobile (Ford), du pétrole (Rockefeller), des pneumatiques et plusieurs banques, se sont concertés pour établir une stratégie de développement.

Il s’agissait de mettre fin aux tramways, c’est-à-dire, à mille deux cents sociétés, employant 300000 personnes, et transportant des millions de passagers sur plus de 40000 kilomètres de voies. Afin, bien sûr, de vendre plus de voitures, de pétrole et de caoutchouc. Une stratégie mensongère sur laquelle repose fondamentalement la société moderne.

Ces patrons de l’industrie ont créé une holding qui, petit à petit, a racheté les entreprises de transport électrique dans l’ensemble des États-Unis, licenciant le personnel, démantelant le réseau électrifié et mettant à la casse tous les tramways. Et cela n’a pu se faire sans une incroyable corruption des maires des villes concernées, d’autant plus facilement que ces derniers ne pouvaient être contre « le progrès » ! Et ce processus s’est déroulé exactement de la même façon dans toute l’Europe de l’Ouest.

Il s’agissait bien sûr de donner à l’homme la mobilité, c’est-à-dire la liberté.

Rappelons qu’elle l’a, en fait, enfermé dans des centaines de millions de kilomètres de routes et d’autoroutes, des centaines de millions de tonnes de béton et de goudron, de roches transformées en cailloux et des millions de tonnes d’acier. Sans jamais se soucier des désastres écologiques, ne serait-ce que les centaines de millions d’hectares de forêts rasées !

Science & Vie de janvier 2019, comme France 5, dans « Les fantômes du pétrole », le 29 janvier 2023, révèlent le scandale de 20 ou 30 millions de puits d’extraction de gaz ou de pétrole abandonnés dans le monde, dont 12500 en France. Nombre d’entre eux n’ont pas été bouchés ou sans tenir compte des normes requises, et fuient. Depuis de nombreuses années, du brut, du méthane, du benzène, du sulfure d’hydrogène ou de l’eau salée se répandent dans le sol, en surface ou dans l’air. Des explosions ont eu lieu près d’habitations. Tous ces produits toxiques pénètrent parfois ou risquent de pénétrer dans les nappes phréatiques. Il faudrait des milliards de dollars pour reboucher, entretenir et surveiller tous les puits abandonnés sur la planète. Les compagnies pétrolières se sont le plus souvent conduites en irresponsables et les autorités politiques ont fermé les yeux. Certaines compagnies ont créé d’autres sociétés auxquelles elles ont transféré les puits abandonnés, puis les ont déclarées en faillite afin de ne pas payer le bouchage et l’entretien… sur de nombreuses années !

Le scandale est encore plus dramatique en Afrique, en Amérique du Sud et dans les pays peu développés, qui acceptent les exploitations, sans être très regardantes sur les conséquences concernant l’environnement. Quant à la production pétrolière et gazière offshore, elle compte 15000 puits abandonnés rien qu’en Mer du Nord. Du méthane fuirait depuis une trentaine d’années.

Dès le début de l’aventure du pétrole, un homo sapiens digne de ce nom, aurait dû interdire la fabrication du plastique. Il lui était facile de prévoir que des objets si peu biodégradables allaient nous envahir.

Le plus grand des mensonges c’est que la plupart de tous ces prétendus héros de la civilisation industrielle tant encensés, des écoles primaires aux plus grandes, sont en fait, avec tous les élus et grands penseurs illuminés par la "science sans conscience", les seuls responsables des dégâts subis par la nature aujourd’hui. Pourtant, les autorités et les médias ne cessent de faire croire que seuls les consommateurs sont coupables, alors qu’ils n’ont jamais eu le choix.

Une professeure explique le développement des emballages plastiques aux enfants : « À un moment le plastique a permis l’essor de notre société de consommation actuelle. L’utilisation du plastique a permis de faire des progrès énormes en termes d’alimentation, pour raccourcir la préparation des repas » (Var-matin du 14 avril 2020).

L’utilisation du plastique aurait donc été une nécessité, un mal nécessaire. À quoi ?

À l’augmentation faramineuse des profits, sans se soucier des dégâts pour l’environnement et surtout pour la santé, dont nous sommes aujourd’hui incapables de connaître l’ampleur.

Les "Larmes de sirène" sont des granulés de plastique de moins de 5 mm de diamètre. 250000 tonnes de cette substance toxique est perdue chaque année lors des processus de fabrication, de stockage ou de transformation, avant d’être fondues, sont disséminés par les industriels et se retrouvent dans la mer.

« Le but, ce n’est pas de nettoyer les plages, mais de mettre les industriels face à leurs responsabilités » Jordi Oliva, fondateur de l’OBG-Good Karma.

Quel aveuglement devant cette triste réalité dont l’homme et ses « progrès » sont seuls responsables.

En fait, les oligarques qui dirigent cet enfer se soucient peu des angoisses des peuples concernant leur survie. Ils attendent avec sérénité que la fonte des glaciers liée au changement climatique, libère des voies navigables dans l’arctique, et des terres au Groenland pour y forer des puits de pétrole et de gaz.

« L’arctique est devenu le terrain de jeu des géants de l’énergie et des grandes banques internationales, avec 599 chantiers pétroliers et gaziers » Le Monde du 24 septembre 2021.

Ce système inique de l’ultralibéralisme patriarcal a récupéré totalement la lutte contre le "changement climatique", afin de relancer une croissance moribonde par une nouvelle fureur industrielle dans tous les secteurs de l’économie.

Dans le monde entier, les géants du pétrole investissent toujours des sommes astronomiques dans l’industrie pétrochimique. Pour les gros investisseurs des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite, de la Chine, de l’Inde, du Japon, chacun en partenariat avec d’autres pétroliers comme Total Energie, l’avenir, c’est la fabrication de plastiques.

« Il s’agit de transformer chaque année, des barils de pétrole en trois millions de tonnes de polymères indispensables à la fabrication de détergents, de cosmétiques, et de biens de consommation courante […] Un volume de plastique deux à trois fois supérieur à ce que dégorgent leurs actuels complexes de raffinage. En somme, alors que l’humanité, a moins de dix ans pour réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre, le plus gros pollueur climatique du monde a décidé de parier à long terme sur une technologie, qui, d’après les experts, fait "plus que doubler la rentabilité du baril de pétrole" ».

Mickaël Correira, « Le plastique c’est fantastique », Le Monde diplomatique, février 2022.

Or l’extraction du pétrole, la fabrication du plastique, comme son recyclage sont énergivores. D’immenses territoires doivent y être consacrés, avec comme conséquence, également la pollution des rivières, des lacs et de la mer.

En Ouganda TotalEnergies prévoit d’exploiter 140 puits de pétrole pour une production de 200.000 barils par an, en grande partie au sein d’un Parc naturel protégé. De même la « Compensation Carbone » liée au Marché du crédit-carbone par la plantation d’arbres en Amérique du Sud, semble n’être qu’une mascarade avec en moyenne 0,5 % de forêts contrôlées. (Cash investigation. Superprofits : les multinationales s’habillent en vert. France 2, le 16 janvier 2023).

Pendant ce temps, les Etats de l’UE subventionnent l’automobile électrique sous la pression de la BCE (Banque centrale européenne) ! Sans se préoccuper, bien sûr, des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries, loin d’être inépuisables. Leur extraction, leur transformation, sont encore énergivores et très polluantes. Enfin, ces matières, comme le lithium sont situées dans des pays lointains, donc à la merci d’aléas politiques, sociaux ou climatiques et bien peu soucieux de normes environnementales. Et son transport, sera-t-il électrique ? La France compte quelques réserves de lithium ; elles ne pourront être exploitées avant dix ou vingt ans. Et on dira encore aux défenseurs de l’environnement que c’est pour leur bien.

À suivre. Philippe Annaba, auteur de « Homo sapiens, un animal dénaturé ».

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11 septembre 2023

A propos de « Mystifications » sur France 5

Un documentaire diffusé le 3 septembre 2023. Malgré un titre accrocheur, cette enquête ne serait-elle pas elle-même une mystification ?

Mettre dans le même sac de l’opprobre, Trofim Lyssenko (1898-1976) et le médecin immunologiste Jacques Benveniste (1935-2004), médecin et immunologiste, relève d’un manque de mesure. Le premier fut, sous Staline, à l’origine d’une théorie génétique plus politique que scientifique, et vite ridiculisée hors de l’Union soviétique.

Les recherches du second sur "La mémoire de l’eau", aurait été coupable d’un conflit d’intérêt avec le laboratoire spécialisé dans l’homéopathie ? Question insidieuse, que l’on peut retourner : à l’évidence Big Pharma avait tout intérêt à ce qu’il ne réussisse pas. Ses résultats insuffisants ont entraîné une controverse qui l’on obligé à mettre fin à ses recherches, ce qui l’a conduit peu à peu à la dépression et à la mort.

Son erreur, c’est qu’il s’est entêté, alors que la science n’avait pas encore les moyens de tester ses hypothèses. La science actuelle ne connaît pas encore toutes les particules composant un atome et leurs interactions.

Françoise Tibika

« Les biologistes pensent que l’information est emmagasinée dans la structure des molécules de la matière vivante. Plus la structure d’une molécule est complexe, plus l’information qu’elle contient est importante ». Françoise Tibika.

La docteure en chimie à l’Université de Jérusalem, et auteure de « Conscience moléculaire », rappelle également que selon Ilya Prigogine (1947-2003), « pour pouvoir se comporter de manière cohérente, une communication doit exister entre les molécules ». Et si les molécules communiquent c’est qu’elles doivent être dotées d’une mémoire. Et comme la plupart des atomes sont quasiment éternels, pourquoi n’apprendraient-ils pas à chaque passage de corps en corps, quel qu’il soit. Ainsi par leur intrication, ils connaissent tout de l’univers, cet apprentissage permettant la complexification de l’ensemble. Et pourquoi pas ?

« Il est à noter que le médecin français Jacques Benveniste, pensait aussi que le modèle actuel de la communication entre les molécules des systèmes vivants proposé par les biologistes était peu économique et peu efficace. Dans les années soixante-dix, il était l’un des scientifiques français les plus publiés en immunologie et fut candidat au Prix Nobel de médecine à la suite d’une de ses découvertes. Il y a plus de vingt ans, Benveniste entreprit une recherche sur l’homéopathie, dont les premiers résultats, selon lui, remettaient déjà en question les fondements de la dynamique moléculaire. Comme il n’arrivait pas à reproduire ses résultats de manière systématique, on oublia très vite son glorieux passé de chercheur et on mit bassement en doute son honnêteté intellectuelle et ses capacités. Il fut pratiquement excommunié de la communauté scientifique. Dans l’isolement presque total, il passa les dernières années de sa vie à essayer d’enregistrer des ondes provenant de la matière, comme on enregistre un morceau de musique. Françoise Tibika, Conscience moléculaire, note 19.                                          

« Les molécules et les atomes ont des vibrations, elles ne sont pas que de la matière, mais aussi des ondes […] Les atomes peuvent donc se charger de signaux » Luc Montagnier.

De même Claude Allègre, climato-sceptique, n’est pas un mystificateur ; il sait de quoi il parle. Il se doutait sans doute que les thèses sur le « changement climatique », brusquement adoptées puis absolutisées par les pouvoirs politique et médiatique entraîneraient des politiques souvent incohérentes et parfois insoutenables pour les populations. La sociologie de la science révèle chaque jour, le jeu des pouvoirs politique, économique et financier, au sein des laboratoires et autres centres de recherche. Relevons d’ailleurs, que le dernier G20 fut loin d’avoir révélé un consensus sur le climat.

Philippe Annaba, auteur de « L’Homo sapiens, un animal dénaturé ».

 

29 août 2023

Coût de l'énergie

centrale

Var-matin 26 août 2023 : « Quelque 100 000 clients lésé par le fournisseur Eni dans leurs factures ». Une cliente d’Eni dit qu’il y a quatre ans, après un coup de fil lui offrant un tarif du marché attractif, elle accepte. Eni devait s’occuper du transfert depuis EDF, mais ce ne fut pas si simple et elle s’est retrouvée deux jours sans électricité, avec toutes les conséquences désastreuses. Puis mi-juillet 2023 elle est averti d’une régularisation de 1654 euros. Elle croit à une arnaque, mais c’est la triste réalité. D’autres clients devront « régulariser jusqu’à 7000, voire 9000 euros ».

De 1946 à 1999, EDF a le monopole sur le marché de l'électricité.

Mais rappelons que l’UE a obligé les Etats membres dont la France en priorité, vu ses tarifs les plus bas grâce à ses centrales nucléaires, à s’aligner sur le marché européen de l’électricité et du gaz, ainsi que de supprimer son monopole en fournissant, à un tarif préférentiel des compagnies privées pour la revente. 

C’est ainsi qu’à partir du 1er juillet 2007, le marché français de l'électricité est ouvert à la concurrence aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers.

De nouveaux producteurs et fournisseurs d'électricité alternatifs ont vu le jour et proposent des offres à des prix très concurrentiels.

Avec la loi 2000-108 du 10 février 2000, EDF voit s'annoncer vers 2007, la fin du monopole sur la production et la fourniture d'électricité et la filialisation des réseaux de distribution (ERDF) et de transport (RTE)

Cette libéralisation des marchés de l’électricité et du gaz est très loin d’avoir répondu aux promesses d’un monde des affaires ne sachant plus comment éviter la « baisse tendancielle des taux de profits » prévue par Karl Marx.

La France tourne à 70 % au nucléaire, l’électricité la moins chère, or la facture des consommateurs français ne cesse d’augmenter. C’est la conséquence d’une directive européenne permettant aux concurrents d’EDF de proposer des prix compétitifs (!). Le dispositif « Arenh » impose à EDF de fournir à ses concurrents l’énergie bon marché issue du nucléaire, et de vendre à ses clients l’énergie au prix du marché, c’est-à-dire, bien sûr, plus chère.

Comment le citoyen peut-il s’y retrouver dans une situation si aberrante ?

Selon la CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers), les opérateurs alternatifs de l'électricité n'ont aucune raison d'être en France. L'association demande un retour au monopole de distribution pour 2025.

« La seule action tangible des opérateurs alternatifs est un recours puissant aux pratiques commerciales trompeuses et agressives. Le démarchage qui tourne à l’intimidation et au mensonge est pour partie la conséquence de l’ouverture du marché. Les opérateurs alternatifs utilisent en effet ce moyen car ils ne peuvent pas réellement se différencier dans le prix ou la qualité » François Carlier, directeur général de CLCV.

 

27 août 2023

JUGER

Juger ne sert à rien s’il n’y a pas de sanction pour les coupables. C’est pourquoi la vengeance ne s’exprime que lorsque les gouvernements n’assument pas leur rôle : faire respecter la loi et rien que la loi. Dans un pays démocratique, la violence est réservée à l’autorité de l’État afin de faire respecter le « vivre ensemble ». Cette "violence" est négligeable par rapport aux dégâts et aux souffrances des citoyens, si elle n’était pas effective et acceptée par eux, compte tenu des débordements d’incivilités, de délinquance et de criminalité qui s’ensuivraient. Les violences policières ne peuvent être contestées par ceux qui « ne peuvent invoquer leur propre turpitude ». Toutefois, les autorités policières et judiciaires doivent être vigilantes quant à la justification de l’action des forces de l’ordre. Le droit de manifester étant reconnu par les institutions, l’attitude des forces de l’ordre doit en tenir compte et prendre toutes les précautions pour que des personnes extérieures n’en profitent pas pour se livrer à des incivilités ou à la délinquance. Et si cela est le cas, les forces de l’ordre doivent intervenir contre ces personnes comme la loi les y autorise. C’est en effet là que la vigilance des forces de l’ordre, et surtout celle de ceux qui les encadrent, doit être exemplaire. C’est aussi bien sûr, le rôle de contrôle des représentants du peuple d’empêcher que se développe au sein de la démocratie la violence exercée sur les citoyens par les groupes de pression : industriels, médiatiques, intellectuels, publicitaires, quand ce n’est pas l’État lui-même, accumulant les obstacles à la liberté d’expression. Si cette forme de violence sournoise domine, alors logiquement, la démocratie n’est plus qu’une imposture et elle ne pourra que laisser la place à un autoritarisme aveugle.

La responsabilité des journaux, surtout ceux de la télévision est énorme. Un peu moins de débats sans fins sur les mêmes sujets redondants, ainsi que de ces sujets se disputant le dérisoire et le futile.  Le rôle des journalistes est en priorité d’informer sur les inquiétudes et les souffrances des citoyens, et d’interpeller alors les membres du gouvernement, les députés de la majorité et les autres, les conseillers régionaux, départementaux, les maires, et les préfets, sur les multiples sujets cruciaux du quotidien.

Le "micro-trottoir", hormis dans des cas précis où les personnes à qui on le présente sont les seuls témoins, cache l’incompétence, la paresse ou la volonté de confusion de l’intervieweur.  « Gouverner c’est prévoir » et ce sont les élus, quels qu’ils soient qu’il faut interpeller, et à qui le journaliste doit demander des comptes, sinon il n’est pas digne de sa carte professionnelle. Il n’a pas à être le propagandiste de service par le silence !

Pourquoi tous ces élus ont-ils laissé s’accumuler les désastres causés par la mafia de la drogue et son effarante criminalité depuis tant d’années ? Les délocalisations d’une grande partie des entreprises nationales ? Les concurrences délétères d’un commerce mondial non contrôlé ? Pourquoi la plupart des produits agricoles et d’élevage vendus dans les supermarchés sont-ils importés ; où sont passés nos agriculteurs ? Ce sont-ils donc tous suicidés ? Nos élus ne sont-ils donc pas responsables de la pénurie de personnels des hôpitaux et de médecins ? De l’afflux sans contrôle de clandestins et autres sans-papiers, alors que la plupart sont, en fait déjà indésirables dans leur propre pays ? Etc.

Var matin du 25 août 2023 : une femme de 82 ans se retrouve sur le trottoir à Nice, le visage ensanglanté, les dents cassées. Deux inconnus l’ont bousculée pour lui arracher son collier en or. Des témoins appellent la police qui arrêtent Mohamed Sylla (arrivé en France comme "mineur non accompagné") et Abidou Sy (20 et 36 ans). Ils disent au juge « On n’a pas voulu lui faire du mal ». Dans ce genre d’affaire récurrente depuis des années, la plupart du temps, les personnes inculpées se moquent avec impudence des juges, mais cela n’entraîne jamais d’aggravation de la peine ! Ils risquent dix ans de prison. Mais ce sera quatre années pour Amidou et vingt mois pour Mohamed !

On ne commente pas les décisions de justice, on ne commente plus les décisions politiques tant elles sombrent dans l’absurde.

« Malheur à la génération dont les juges méritent d’être jugés » Le Talmud.

« On ne corrige pas celui qu’on pend, on corrige les autres par lui ». Montaigne, Les Essais.

« Il est impossible que la justice, et par conséquent la morale de l’homme public, et de l’homme privé soit la même […] Ce droit des gens dont on parle tant, n’a jamais été et ne sera jamais qu’une chimère » Denis Diderot, De la morale des rois.

 

21 août 2023

DEMOCRATIE

La démocratie n’est possible au sein d’une société, que si les gouvernants, ainsi que les représentants du peuple, sont intègres, et si la justice se contente d’appliquer la volonté du peuple c’est-à-dire la loi, sans idéologie quelle qu’elle soit.

Lire

L’humanité est responsable de la plupart des catastrophes qui la frappent, par la prétention et le cynisme de quelques hommes (et de très rares femmes) dans la démesure constante, ainsi que par la lâcheté, la soumission et la sottise de la "masse de perdition".

« Les tyrans ne sont grand que parce que nous sommes à genoux » Etienne de La Boétie, Discours sur la servitude volontaire.

Ce n’est pas le bilan désastreux des démocraties actuelles qui peut faire croire à la vertu du « contrat social » cher à Jean-Jacques Rousseau. Il fut bien trop facile, hier, et encore plus aujourd’hui, avec l’appui de médias aussi menteurs que dominants, de tromper le peuple.

Il ne peut y avoir de démocratie dans un système mondialisé où l’économie et la finance ont accaparé le pouvoir.

Tous ces héros dont le nom est inscrit sur nos monuments aux morts, que penseraient-ils du monde que, malgré leur sacrifice, nous allons laisser à nos enfants ?

La démocratie a été remplacée subrepticement par la dictature des « bisounours », des bien-pensants bien peu sapiens, des idiots utiles chargés de mener le bétail à l’abattoir sous des étendards humanistes dégoulinants de moraline et de charité chrétienne ! 

Parmi les personnes bienveillantes, nombreuses sont celles qui sont manipulées par des idéologues cyniques répandant tant de « bonnes intentions » afin que le "vulgum pecus", pave son propre "Enfer" ! Les médias, relayent les bons conseils aussi incohérents qu’incessants des politiques de tous poils, afin que le bon peuple puisse survive dans un monde que ces donneurs de leçons s’acharnent à détruire méthodiquement. Un monde qui s’évapore par la disparition du passé, remplacé par un présent dérisoire dont le futur s’obscurcit au fur et à mesure de l’avancée de deux instruments de manipulation contradictoires, le technoscientisme et les "droits de l’homme".

     « Les droits de l'homme ne devraient s'appliquer qu'aux hommes droits » Édith Besançon (mère d’un enfant assassiné par un jeune désœuvré).

     Partout, et de tout temps, le rôle des juges est d’appliquer les lois et non de rendre la justice. Sous quels critères ? Déjà, les lois sont variables dans le temps et l’espace, elles sont aujourd’hui même, le plus souvent iniques ou inapplicables, par leur stupidité, leur démagogie, leur caractère alambiqué et surtout leur extravagante surabondance.

Les droits de pauvres gens, souvent des retraités sont outrageusement bafoués, quand après s’être absentés de chez eux deux ou trois jours ils trouvent leur domicile squatté par une bande de personnes en situation irrégulière et leurs familles.

C’est la plus sordide caricature de ce que sont devenus les "Droits de l’homme".

Il est difficile d’imaginer la détresse de ces gens qui mettront des mois si ce n’est des années à pouvoir rentrer enfin dans leur maison complètement saccagée. 

Ce qui est sidérant, c’est que des associations françaises aident et défendent ces squatteurs qui ne sont jamais expulsés.

Ces associations sont subventionnées par des "mécènes", mais également parfois par des fonds publics, c’est-à-dire par le contribuable. Elles salarient des avocats, se servant des lois censées protéger la famille et les enfants, pour bloquer toute expulsion des lieux squattés.

Quelle horreur, se servir de ses propres enfants comme bouclier, comme étendard d’une morale dont on est aux antipodes par son innommable irresponsabilité !

Parce qu’être parent, c’est d’abord avoir des devoirs envers les innocents que l’on a mis au monde !

« Malheur à la génération dont les juges méritent d’être jugés »

« Une justice inspirée par la pitié, porte préjudice aux victimes »

Le Talmud.

« En pardonnant trop à qui a failli, on fait injustice à qui n’a pas failli. »

 Baldassarre Castiglione (1478-1529)

Nous sommes devenus les cobayes d’une société du non-sens !

Depuis déjà quelques années, les élections sont devenues une grande imposture : les élus, comme les juges, sont dépassés par la complexité des connaissances. Ils ont de plus en plus recours à des technocrates, prétendus experts, camouflant leurs croyances dans un langage plus qu’ambigu. Les gouvernements ont également recours à des cabinets de conseils sur des sujets régaliens comme l’enseignement ou la santé. Le plus souvent américains, ces cabinets non exempts de visées idéologiques, coûtent très cher au contribuable. Sans compter que de plus en plus de décisions concernant les citoyens, dépendent d’institutions européennes ou internationales, la plupart, noyautées par des lobbies industriels et sans aucune consultation des représentants du peuple.

À Rome, « la roche Tarpéienne était proche du Capitole », on y conduisait les sénateurs corrompus et les traîtres pour les précipiter dans le vide. On peut rêver.

Mais en fait, nous ne rêvons plus depuis que le procureur Éric de Montgolfier, dans l’émission Pièces à conviction sur France 3 (le 24 février 2005), nous a convaincus, si cela était encore nécessaire, que la France était bien une république bananière. Une concussion innommable entre les élus et les juges. Comment cela est-il possible dans une démocratie ? Ceux qui font les lois et ceux qui ont la charge sacrée de les faire respecter s’entendent comme larrons en foire pour tromper et voler le peuple… toujours et encore en toute impunité !

Dans Le devoir de déplaire, le procureur révèle également les dossiers de personnes intouchables et de potentats douteux, classés sans suite sous la pression de la hiérarchie.

Même diagnostic d’Eva Joly, ancien juge d’instruction au TGI de Paris :

« Le crime d’argent est le point aveugle de notre monde, une dimension invisible… plus de 95 % de ces délits sont impunis. »  (Notre affaire à tous, Les Arènes,2000).

« Si dans un pays vous avez un système judiciaire corrompu, c’est inutile de parler de droits de l’homme, parce qu’il n’y a pas un endroit pour les faire valoir. » (Les chasseurs de caisses noires, documentaire, Arte 18 juillet 2006).

On déplace le magistrat et cela continue de plus belle.

« Vaste évasion fiscale de France vers le Canada : transferts de milliards d’euros de riches familles françaises [très connues du public], des Bermudes à Singapour, avant d’atterrir dans des trusts dans l’Ontario ». Le Monde du 4 février 2023.

Ainsi les mafias nagent dans la mondialisation comme des poissons dans l’eau. Elles n’ont jamais été si florissantes. Les profits illégaux s’investissent de façon massive sur des marchés légaux en plein développement comme l’immobilier, les loisirs… et la lutte contre le changement climatique !

Une véritable démocratie ne peut être qu’intransigeante.

La loi ne devrait souffrir d’aucune exception, sous quelque prétexte que ce soit.

Cela nécessite des élus et des juges incorruptibles, d’une honnêteté exceptionnelle ! Une belle utopie.

La réalité ne peut nous offrir que la "démagocratie" ou la dictature. La politique, comme la religion, est une impasse, donc une imposture.

La démocratie n’est qu’une comédie si le peuple se laisse endoctriner par les « fake news » officielles et distraire par le dérisoire et le futile.

Sans compter la manipulation du peuple, justement au moyen de ces valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité, et de solidarité, qui ne sont que des slogans pour l’endormir et justifier le remplacement, peu à peu, de la justice sociale par la charité médiatique. En contradiction totale avec les messages de fondateurs du libéralisme d’Adam Smith (1723-1790) à Stuart Mill (1806-1873) qui prônaient la nécessité d’une politique sociale compensant les effets délétères du système.

Or, de plus en plus, les super riches, bénéficiant d’une clientèle mondiale, facilitant l’évasion fiscale, répétons-le, financent leurs Fondations afin de façonner un monde de plus en plus selon leurs désirs, pendant que seul le peuple, doit s’occuper des pauvres et des miséreux du monde.

David Graeber et David Wengrow, auteurs d’Au commencement était…, comme Pascal Picq, auteur de Comment la modernité ostracisa les femmes, montrent finalement que les valeurs d’égalité, de liberté, de fraternité et de solidarité faisaient partie intégrante des sociétés d’avant le patriarcat. David Graeber et David Wengrow, citent par exemple, des extraits de « Dialogues avec un sauvage », de Lahontan : « Ceux [comme Kandiaronk, Iroquois, porte-parole de la Nation huronne-wendate], qui sont allés en France m’ont souvent tourmenté sur tous les maux qu’ils y ont vu faire et sur les désordres qui se commettent dans nos villes, pour de l’argent. On a beau leur donner des raisons pour leur faire connaître que la propriété des biens est utile au maintien de la société ; ils se moquent de tout ce qu’on peut dire sur cela. Au reste, ils ne se querellent, ni ne se battent, ni ne se volent, et ne médisent jamais les uns des autres ».

« Ils trouvent étrange que les uns ont plus de bien que les autres, et que ceux qui en ont le plus sont estimés davantage que ceux qui en ont le moins ».

Lahontan (1666-1716), s’engage à 17 ans dans une compagnie maritime en partance pour le Canada. Parti guerroyer contre les Indiens d’Amérique du Nord, il préfère les rencontrer pacifiquement, apprendre le huron et l’algonquin. Il retourne en France dix ans plus tard et publie « Dialogues avec un sauvage » où il dénonce les dégâts causés par le colonialisme et le dogmatisme des jésuites. Lahontan défend toutefois le modèle occidental, mais les arguments de bon sens d’Adario sur l’amour, l’argent, le pouvoir, la guerre, la liberté, l’égalité etc., sont si pertinents et font preuve d’une telle rationalité, que l’on comprend aisément que Lahontan fut traité d’affabulateur.

« Les Wendats [Hurons], quand il leur était donné d’observer les Français en pleine discussion, retenaient surtout le fait qu’ils semblaient parler tous en même temps sans s’écouter, s’interrompant constamment pour avancer des arguments médiocres ; en un mot comme en cent, ils ne paraissaient pas briller par leur intelligence. Pour un Wendat, monopoliser la parole et ainsi priver ses interlocuteurs des moyens de développer leurs idées était aussi grave que d’accaparer des ressources vitales en refusant de les partager ». David Graeber et David Wengrow, ibid.

Lahontan relève déjà les dégâts sur les Amérindiens des maladies, des fusils et surtout de l’alcool apportés par les Européens. Aujourd’hui, on comprend que n’étant génétiquement pas habitué à cette drogue, elle les anéantissait complètement.

Tout ce que les « sauvages » des XVIIIᵉ et du XIXᵉ siècle ont prédit aux explorateurs, missionnaires et colonisateurs, venus leur apporter les valeurs de l’Occident, s’est parfaitement déroulé jusqu’à présent.

Dès l’origine, le mot démocratie fut trompeur. Il signifie en grec « gouvernement populaire », mais les esclaves et les femmes n’avaient pas leur mot à dire dans ce monde patriarcal.

Et combien de siècles reposant sur une telle contradiction, a-t-il fallu avant qu’ils et elles deviennent des citoyens et des citoyennes à part entière ?

Rappelons qu’Olympe de Gouges (1748-1793), fut guillotinée pour avoir revendiqué « les droits des femmes », ignorés des « droits de l’homme ».

« L’ignorance, l’oubli ou le mépris du droit de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements » Olympe de Gouges.

« Mal nommer les choses c’est ajouter du malheur au monde ». Albert Camus.

La démocratie se mérite, elle demande de faire l’effort de s’informer, donc d’exiger la pluralité de l’information et la totale liberté de l’expression. 

Le pluralisme de la presse écrite du siècle dernier a été quasiment remplacé peu à peu par l’omniprésence du "politiquement correct". Un seul son de cloche perturbé seulement par la cascade sans fin, sur les "réseaux sociaux" d’états d’âme, de réactions épidermiques, de commentaires de tous bords sur tout et rien, saupoudrés en permanence de publicités, d’infos people aussi accrocheuses que bidon pour inciter à s’abonner à des sites d’influenceurs et influenceuses, le plus souvent sources d’arnaques. 

Après « L’enseignement de l’ignorance » de Jean-Claude Michéa, nous subissons, « La fabrique du crétin » de Jean-Paul Brighelli 

Or, répétons que le devoir de tout citoyen dans une démocratie est de faire l’effort de s’informer sans préjugé et de toutes les façons possibles sur les endoctrinements permanents venus des abus de pouvoir, des mensonges des élus, des prétendus experts et autres donneurs de leçons autoproclamés.

Aujourd’hui, les adultes de 30 ou 40 ans raisonnent, et passent leur temps à jouer, comme les enfants de 12 ans d’il y a 60 ans ! « Après avoir perdu sa vie à la gagner », l’homo stupidus la tue par des distractions futiles le transformant en mort-vivant, en zombie.

Ainsi le vulgum pecus devient incapable de comprendre ce qui lui arrive, incapable de discerner les véritables responsables de ce qui se trame derrière son dos. Quand les médias ne le rendent pas coupable de ses difficultés croissantes, ils lui font croire qu’elles sont le fait de la fatalité.

Il est alors incapable de se révolter contre les incohérences outrancières d’un système capitaliste entièrement noyauté par la Finance mondiale, encore pour quelque temps, constituée par quelques banques américaines réunies autour de la FED. Un système qui inventa la « Mondialisation heureuse » en semant la guerre partout sur la planète et multipliant les crises.

« Une personne heureuse ne consomme pas d’antidépresseurs, ne consulte pas de psychiatres, ne tente pas de se suicider, ne casse pas les vitrines des magasins, n’achète pas à longueur de journée des objets aussi coûteux qu’inutiles, bref, ne participe que très faiblement à l’activité économique de la société ». Hervé René Martin, La mondialisation racontée à ceux qui la subissent.

« Ce n’est pas un signe de bonne santé d’être bien adapté à une société malade » Jiddu Krishnamurti.

Qu’importe l’incohérence pourvu qu’on ait la croissance, se disent les élites, représentants du peuple, technocrates, hauts fonctionnaires, journalistes et autres pseudos artistes, pour la plupart, attachés à la gamelle tendue par les ploutocrates.

Depuis le début de ce troisième millénaire, on n’évoque plus nos « Lendemains qui chantent », on déconstruit un passé, plus facile à condamner semble-t-il, que le désordre actuel, qui n’est, finalement que le miroir de notre espèce dénaturée.

Oui, avec le Diable, rions à gorge déployée de la bêtise humaine et de ses "effets", que la logique des choses inflige à cet animal dénaturé.

Sinon quelle injustice si tous les crimes commis par cette vile créature si infatuée d’elle-même, n’étaient jamais sanctionnés ! 

Les religions monothéistes, comme tout système patriarcal, font croire que le monde est améliorable, que le Bien va finir par régner sur Terre, que la tâche de l’homme est de faire gagner le Bien sur le Mal. À cette fin, la guerre contre le Mal serait justifiée. Une erreur dévastatrice.

Un Etat qui a recours systématiquement à la démagogie est criminel. Comment peut-on faire voter des lois en sachant pertinemment qu’elles sont inapplicables : comme assurer à chacun un air sain, une eau potable, un logement, un travail etc., alors que la plupart des autres lois organisent la société patriarcale, entre autres, sur la propriété, ainsi que sur la liberté du commerce et de l’industrie ? Et surtout dans un monde sans frontière, et sans remettre en cause la mondialisation, les délocalisations de tout le secteur industriel, et le libre échange total ? En un mot, dans un système capitaliste ultralibéral.

Derrière la mondialisation se cache le néo-colonialisme le plus cynique. C’est le loup soudoyant le fermier pour qu’il lui ouvre la porte de la bergerie ! Qu’est-ce qu’un tel fermier ? Qu’est-ce que de tels représentants du peuple ?

« [C’est une enquête] sur un monde très fermé, celui des banksters, dominé par l’opacité et… l’impunité. Même The Economist, utilise ce terme pour dénoncer les "aigrefinanciers" sans foi ni loi… Car tout a changé le 15 septembre 2008 ». Marc Roche, Les Banksters

Ceux qui sont dans la misère aujourd’hui, que ce soit au bout du monde ou à nos portes, y ont été précipités par le système antiéconomique et antisocial de la mondialisation financière qui sème la mort et le malheur partout où il y a du profit possible, afin, seulement, de maintenir les Fonds de pension à flot et accessoirement de satisfaire par le pouvoir et la richesse, les désirs et les phantasmes de quelques-uns.

Avec le XXIᵉ siècle le Mensonge est devenu total, absolutiste.

Mensonge sur le changement climatique, qui est pourtant une dangereuse réalité, mais dont la plupart des remèdes sont incohérents, et dont le but est de forcer une croissance à bout de souffle !  Mensonge par omission sur l’invasion de l’Ukraine etc. Le grain à moudre ne manque pas. À suivre.

Philippe Annaba, auteur de « Homo Sapiens, un animal dénaturé ».

 

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18 août 2023

« Qui se sert des machines use de mécaniques et son mental se mécanise. Qui a le mental mécanisé ne possède plus la vertu de l’i

Si éloigné de la nature durant plus de six mille ans de patriarcat, l’être humain s’est transformé peu à peu en animal "dénaturé".

Et s’en rendant compte, sa prétention et sa suffisance l’on porté à s’imaginer "faire deux" avec la nature. Il serait un être exceptionnel, créé par un Dieu.   

Il espère en l’Intelligence artificielle, parce que malgré sa "technoscience sans conscience", il a perdu toute intelligence sur les êtres et les choses qu’il côtoie.  Sur la plage on voit un petit garçon, plus rarement une petite fille d’environ 5 à 6 ans courir après un goéland pour lui faire peur. Les débuts de la pulsion du prédateur(trice), déjà. Les parents s’en amusent. Par pure ignorance de ce qu’est réellement la vie. Les pompiers sont parfois appelés à détruire les nids des goélands qui bouchent les cheminées. Ils sont équipés pour cela, avec casques, gants et blousons de sécurité, etc. Les goélands sont très dangereux lorsqu’ils défendent leur progéniture. Leur bec est redoutable. Ces parents l’ignorent. Un goéland peut envoyer à l’hôpital un adulte, tuer un enfant. Mais le goéland sait ce qu’est un enfant d’humain, il sait qu’il peut le tuer, mais esquive un combat qui n’en vaut pas la peine. Il fuit. Ces parents ne savent même pas ce qu’ils doivent à l’intelligence de cet animal.

Goeland-Pigeon tueur

16 août 2023

Sois un saint au paradis et un démon en enfer.

Pourquoi l’élite super fortunée, dotée du pouvoir de l’argent donc de la corruption agirait-elle avec raison ? La vie de tous les jours démontre le contraire, dans l’indifférence générale, comme si toutes les contraintes, de plus en plus incohérences, supportées par le vulgum pecus, n’étaient dues qu’à la fatalité.

 « Gouverner c’est prévoir », mais après des décennies de gaspillage de l’eau, malgré des rappels à l’ordre des premiers écologistes, c’est brusquement que nos élites décident d’interdire de laver sa voiture ou de prendre la douche à la plage après le bain, ou encore, et c’est plus grave, de ne plus arroser les plantes dans les villes. Ainsi de jeunes arbres plantés il n’y a que deux ou trois ans sont morts, des gazons sont devenus de la terre battue etc.

Le changement climatique est une réalité. Mais nos élites ont trouvé la combine pour entraver la « baisse tendancielle du taux de profit » prévue par Karl Marx. Pour continuer à accumuler de la richesse alors que l’économie de marché avait atteint son pic, il faut donc creuser d’énormes « bassines » qui vont chercher l’eau dans la nappe phréatique, malgré l’évaporation, pour arroser des milliers d’hectares dont les trois quart de la production est vouée à l’exportation, et au profit surtout d’actionnaires. Plutôt que de créer des réserves plus petites et locales pour les cultures vivrières. Également, en moins de dix ans devrons-nous changer toutes nos voitures ! Ailleurs, le marché de l’occasion se frotte déjà les mains. Tous les véhicules à carburant fossiles n’iront pas, vraiment, à la casse, mais seront vendues à bas prix par des filières, qui existent déjà, dans les pays pauvres où elles pourront encore rouler très longtemps, avec du carburant fossile beaucoup plus polluant. Des bénévoles ramassent des déchets plastique sur les plages, au bord des rivières. Ils sont respectueux de leur environnement et c’est très bien. On nous dit que des microplastiques se retrouvent dans la chair des poissons et également de plus en plus dans la nôtre. Mais dans le monde entier, les géants du pétrole investissent toujours des sommes astronomiques dans l’industrie pétrochimique. Pour les gros investisseurs des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite, de la Chine, de l’Inde, du Japon, chacun en partenariat avec d’autres pétroliers comme Aramco ou TotalÉnergie, l’avenir, c’est la fabrication de plastiques.

« Il s’agit de transformer chaque année, des barils de pétrole en trois millions de tonnes de polymères indispensables à la fabrication de détergents, de cosmétiques, et de biens de consommation courante […] Un volume de plastique deux à trois fois supérieur à ce que dégorgent leurs actuels complexes de raffinage. En somme, alors que l’humanité, a moins de dix ans pour réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre, le plus gros pollueur climatique du monde a décidé de parier à long terme sur une technologie, qui, d’après les experts, fait "plus que doubler la rentabilité du baril de pétrole" ».

Mickaël Correira, « Le plastique c’est fantastique », Le Monde diplomatique, février 2022.

Vos élites vous mentent, vos élites vous trompent.

À suivre, parce que la liste est fort longue !

Philippe Annaba, auteur de « Homo sapiens, un animal dénaturé ». L’Harmattan.

29 juillet 2023

Si Charles Aznavour était encore là...

Si Charles Aznavour était encore là…

Je suis bien persuadé de ne pas me tromper en l’entendant dire d’une voix forte : Quelle honte ! Quelle honte ce silence assourdissant de la France lorsque l’Arménie souffre. Pourtant près d’une centaine d’élus français s’en offusquent, le Haut Karabakh subissant encore des tentatives d’épuration ethniques de la part de l’Azerbaïdjan (Le Monde du 28 juillet 2023). Azerbaïdjan soutenu par la Turquie, que l’Union européenne verrait bien rejoindre les 27 ! Jusqu’où ira donc la folie de ce monde ? Jusqu’au retour de l’Empire ottoman selon de désir de M. Erdogan ?

Philippe Annaba auteur de "Homo sapiens, un animal dénaturé" L'Harlattan.

26 avril 2023

Nouveau livre de Philippe Annaba chez L'Harmattan

Résumé de "L'Homo sapiens", un animal dénaturé.

« Si toutes les montagnes étaient des livres, et tous les lacs de l’encre, et tous les arbres des plumes, cela ne serait point encore suffisant pour décrire toute la douleur du monde… » Jakob Böhme (1575-1624).

Les authentiques "homo sapiens" sont ceux qui sont conscients de n’être que des animaux dénaturés. Peut-être, à l’origine, des singes manipulés génétiquement comme présentés dans la mythologie sumérienne. À moins que certains primates n’aient subi une évolution singulière, due à la fois, à l’obligation de s’adapter à la station debout, et au fait qu’ils disposaient d’une "main" leur permettant de saisir un outil.

Toujours est-il que ces authentiques "homo sapiens", à la différence de 95% des autres animaux dénaturés, ont compris qu’ils n’ont rien de commun avec le monde vivant, et qu’ils n’ont pas leur place là où toute vie n’est due qu’à la mort d’une autre vie, incessamment, et sans rémission par quelque religion ou idéologie que ce soit. Comment peut-on regarder sans état d’âme, ces documentaires animaliers, où un fauve se rue sur une antilope et l’égorge ? Et la meute se précipite pour la dépecer. Le cœur de cette créature si gracieuse n’aura-t-il battu que pour "ça" ? C’est pourtant l’image même de la vie.

Le monde vivant est insupportable à un "homo sapiens" doté d’un minimum de sensibilité. L’humain est face à un paradoxe entre la morale et la loi qu’il s’est inventées pour pouvoir « vivre ensemble », et le processus naturel fondamental de survie. Il a donc dû abolir sa sensibilité en ce qui concerne le monde vivant, qu’il doit alors observer comme extérieur à lui.

« La foi et la raison font en quelque sorte cause commune contre la nature. Les grands monothéismes ont développé des pensées valorisant la relation entre l’homme et son créateur. La nature se situait comme en dehors. De même pour les Lumières. » Pascal Picq (anthropologue), De Darwin à Lévi-Strauss.

Or l’être humain ne peut devenir un "homo sapiens" que par la réflexion sur la mort, lui apparaissant équivalente à la vie. La vie n’étant donc qu’un des instruments de la coévolution du monde vivant, lui-même instrument de la coévolution cosmique.

Le monde vivant lui offre malgré tout la possibilité d’y survivre dans une observation vigilante de tout ce qui l’entoure, et en s’astreignant à une grande sobriété, en ne satisfaisant que ses besoins fondamentaux, afin de nuire le moins possible aux autres êtres vivants. La conséquence étant inéluctablement, de se soucier en premier lieu, de ne pas faire naître d’autres animaux dénaturés, incapables pour la grande majorité, de s’intégrer dans un tel paradigme du don, où tout vivant est à la fois un prédateur et une proie.

« L’enfer n’existe pas pour les animaux, ils y sont déjà » Victor Hugo, Les contemplations.

Le système du don dépasse les animaux non dénaturés. Heureusement pour eux, sinon, ils souffriraient également psychiquement, comme leurs congénères dénaturés, qui doivent s’inventer tant de fantasmes pour se croire en dehors des lois de la nature.

Les aptitudes de ces animaux dénaturés, et surtout leur tendance à la démesure, ne semblent pas en rapport avec le parfait équilibre de l’état de nature. L’intelligence du vivant, des microorganismes aux éléphants en passant par les insectes, est extraordinaire, souvent difficilement explicable par la science humaine, mais en cohérence totale avec tout le reste du mouvement incessant du monde animé et inanimé. À la différence des actions, pourtant "réfléchies", des animaux dénaturés.

« Un combat véritablement révolutionnaire ne saurait être que total et porter sur la nature même de notre présence dans ce monde ».  Jacques Lacarrière (1925-2005), Les Gnostique.

www.philippe.annba.fre.fr

13 mars 2015

TAFTA Késako

TAFTA Késako ?

Quel intérêt toutes ces polémiques pré-électorales. Injures, dérapages, querelles dérisoires, débats au ras des pâquerettes. Il est vrai que les élections, quelles qu’elles soient, ne sont plus que mascarades. On divertit le peuple avec des gamineries, des enfantillages, alors que pendant ce temps, des technocrates à la solde des lobbies des multinationales nous concoctent une « Loi de la jungle internationale ». Depuis le « non » au référendum de 2005 sur la constitution de l’Europe, qui n’a pas empêché le traité de Lisbonne, les électeurs ont été pris pour des imbéciles, et la démocratie n’attendait plus que le coup de l’estocade : Le TAFTA (Transatlantic Free Trade agreement), appelé aussi TTIP (Transatlantic Trade and Investissement Partnership), en Français PTCI (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement). La multiplication des sigles ne servant qu’à accroître la confusion sur un sujet, qui, pour des raisons de stratégie industrielle ( !), doit rester secret, même pour les parlementaires !

Par la faute des médias qui n’en disent mot (hormis Le Monde diplomatique de novembre 2013, juin 2014 et juillet 2014), même pas 10% des électeurs savent de quoi il retourne !

Seuls quelques commissaires européens participent à ces négociations qui devraient, entre autres, ouvrir la porte de l’Europe au bœuf aux hormones,  aux OGM, aux poulets désinfectés au chlore etc.

Un traité qui en fait, n’est qu’un avatar de l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement), un accord économique international négocié dans le plus grand secret dès 1995, sous l'égide de l'OCDE, et dont les conséquences constituaient une menace sans précédent pour la démocratie. À noter que Pascal Lamy, commissaire européen à l’époque, puis directeur général de l’OMC de 2005 à 2013, et membre du Parti socialiste, fut un des principaux défenseurs de l’AMI. Il y était prévu que toute entreprise pouvait attaquer un membre de l’Union, si elle jugeait qu’une loi nationale était contraire à sa stratégie de développement, que ce soit sur les salaires, la fiscalité, les conditions de travail ou des normes environnementales !

C’était l’application du modèle social chinois à tous les pays de l’Union. À l’époque, une ONG récupéra le texte, une pétition sur Internet permit d’ameuter l’opinion publique, et la France en particulier mit son véto. Mais en fait, certains principes de l’AMI se retrouvèrent dans la réglementation de l’OMC, dont l’Union fait partie.

Le TAFTA-TTIP a exactement les mêmes buts ; sous le prétexte hypocrite et stupide de booster la croissance (de quels pays ? des Etats-Unis et de l’Allemagne ?) c’est l’estocade portée à la souveraineté nationale. Les lois françaises n’auront plus aucune utilité, elles seront remplacées par des décisions d’experts privés, hors des juridictions publiques nationales, régionales ou internationales. C’est la prééminence du droit des entreprises sur le droit commun !

Par exemple, toute la réglementation française en matière de fracturation hydraulique (gaz de schistes) va devenir caduque.

Cet ultralibéralisme qui arrive à son apogée, est mis en place sournoisement depuis de longues années. L’objectif de la Fondation Bertelsmann créée en 1977, était déjà d’œuvrer dans deux domaines principaux : le partenariat transatlantique Europe-États-Unis-Canada au plan industriel et commercial, et l’élaboration d’une politique au Proche-Orient.

Juste après la signature du TAFTA, doit se mettre en place une « monnaie transatlantique », qui risque d’avoir des effets catastrophiques sur l’épargne des ménages.

Quant à la politique menée au Proche-Orient, chacun peut comprendre que ses effets ne sont pas tout à fait ceux qui étaient attendus : « favoriser l’émergence d’un bloc euro-atlantique  prolongé jusqu’à l’État d’Israël. Une même organisation politique, économique, militaire et philosophique doit structurer cette immense architecture au sein de laquelle le monde musulman doit s’adapter. » Pierre Hillard.

Par pragmatisme, Barack Obama, tout en mettant en colère Benyamin Netanyahou, a joué du frein dans cette stratégie, en négociant avec l’Iran, étant donné que la divergence des intérêts au sein du Proche-Orient a, bien évidemment, compliqué la donne (Turquie-Kurdes, Sunnites-Chiites etc.) et favorisé l’apparition de Daesh, suite à l’effondrement de la Libye de Kadhafi.

 

TAFTA ou non-TAFTA, signifie à quel monde l’Union européenne choisit-elle de se rattacher ?

Celui de l’Eurasie, avec la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, les Chiites (et peut-être l’Argentine et l’Australie).

Celui de l’Atlantique, avec les États-Unis, le Canada, le Mexique, Israël et les Sunnites.

C’est pourquoi les lobbies américains ont poussé l’Union européenne et l’OTAN à s’étendre à l’Est, afin qu’elle entre en conflit avec la Russie et l’empêcher ainsi d’être tentée de se rapprocher de l’Eurasie, un marché beaucoup plus prometteur pour elle.

Les horreurs qui se déroulent au Proche-Orient ont à l’évidence un rapport direct avec ce partage du monde.

Alea jacta est !

Annaba, auteur de « Conspiration malthusienne ».

http://philippe.annab.free.fr

 

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