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La décroissance
29 septembre 2008

Traité de savoir-survivre à l'usage des jeunes générations (1er chapitre, suite)

Suite du livre en train de s’écrire et intitulé :

                Traité de savoir-survivre

             à l’usage des jeunes générations

Louis-Ferdinand Céline  a écrit dans le Voyage, « Tout ce qui est intéressant se passe dans l’ombre, on ne sait rien de la véritable histoire des hommes ».

Et Benjamin Disraeli : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l’imaginent ceux dont l’œil ne plonge pas dans les coulisses ».

C’est pourquoi, la jeune génération n’est pas obligé de me croire, alors qu’elle ne croie pas non plus les oracles officiels, patentés, les faiseurs d’opinion,  qui n’ont cessé de mentir depuis… des millénaires bien sûr, mais surtout depuis un demi-siècle, depuis le rapport du M.I.T commandé par le Club de Rome et intitulé « Pour une croissance zéro ». Ce rapport avait tout prévu des difficultés qui nous assaillent en ce début de siècle et qui sont dus à la surexploitation des hommes et des ressources naturelles par la Finance mondiale.

Ne croyez rien sans avoir bien pesé le pour et le contre. Habituez-vous déjà à bien connaître celui qui a la prétention de vous convaincre. « On reconnaît l’arbre à ses fruits » est-il dit dans les Evangiles. Et même si, comme l’a écrit très justement Jean Anouilh : « Il y a tant de bonnes choses chez les pires d’entre nous, et tant de mauvaises chez les meilleurs, qu’il est impossible de dire lesquels devraient réformer les autres », l’honnêteté et la sincérité se reconnaissent aisément pour celui qui se connaît lui-même.

Voilà pourquoi ce que je vais vous dire, ne se trouve pas dans les livres religieux, sacrés ou profanes ; ni dans les traités des philosophes, et encore moins dans les discours des hommes politiques à quelques époques, lieux ou partis qu’ils appartiennent.

Tout d’abord je vous conseille d’observer.

En premier lieu la nature partout où vous pourras le faire.

Ensuite les grandes villes, ce qui est moins difficile à trouver, mais au combien plus dangereux.

Descartes avait bien décidé de faire table rase des connaissances, pour repartir de zéro afin de ne pas être « conditionné », mais comme disait un de ses contemporains : « Il commence par douter de tout et finit par tout croire », (Cité par A. Schopenhauer dans Parerga & Paralipomena). Et en effet toute sa logique est basée sur l’existence de Dieu et de la Providence divine que l’Eglise lui avait inculquées, et dont il n’a jamais pu se débarrasser. Sa méthode est viciée, et bien éloignée de ce seul impératif, que les antiques religions et les anciens penseurs égyptiens, grecs ou romains n’ont cessé de répéter : « Connais-toi toi-même ».

Lorsque l’on se connaît sois-même, on connaît le monde, et lorsque l’on connaît le monde, l’on se connaît sois-même disait le Bouddha.

En effet, commençons par observer la nature. Il n’y a rien de plus simple, et c’est pourquoi les hommes préhistoriques, pour qui s’était la condition de leur survie, connaissaient parfaitement leur environnement naturel et étaient bien plus sages que nous, malgré ce que nous disent nos prétentieux savants. Bien sûr, ne connaissant pas les causes premières des évènements qu’ils observaient, ils imaginaient des dieux ou des forces surnaturelles partout. Et alors ? Au moins connaissaient-ils les conséquences de leurs actes et se méfiaient-ils de tout ce qu’ils maîtrisaient mal. Depuis le début de son histoire, plus l’homme s’est éloigné de la nature, plus il s’est détaché de la terre qui le nourrit, plus il s’est enfoncé dans l’erreur, dans la poursuite de la satisfaction de désirs égoïstes, dans la recherche du pouvoir et de la domination sur les autres. Certes, à chaque étape de ce processus absurde, il s’est inventé de grandioses justifications, grâce à la religion et à la politique.

Que nous montre avec évidence la nature ? Sa cruauté. La nature est la scène d’une tragédie permanente. Tous les êtres vivants s’entredéchirent. Le fort, bien sûr dévore le faible, mais la nature a aussi donné à tous ceux qui sont vulnérables, la ruse ou des capacités extraordinaires de défense. Malgré ce que nous en disent les bien-pensants (dont il faut toujours se méfier, car ils ignorent leurs propres motivations), il n’y a là ni bien ni mal, ni péché ni crime. La nature a sa logique que nous ne comprendrons qu’après une longue initiation, dont le Taoïsme montre la voie. Et vous amener à l’entrée de ce chemin est mon seul objectif.

Les bien-pensants te diront également que l’homme  (grâce à la religion, à la philosophie), est très différent des animaux, et qu’il a édicté au cours des âges des règles et des lois qui n’ont rien à voir avec celles de la nature. 

Ce mensonge est tellement répandu que personne ne le met en doute. Chacun est d’ailleurs très fier de ne pas être pris pour un vulgaire animal.

Pourtant l’histoire de l’hommes, depuis son apparition sur terre est un gros livre dégoulinant de sang. Ceux qui font la guerre la justifient toujours par des idées religieuses ou politiques ; mais nous savons bien que c’est plutôt pour s’approprier des territoires, pour coloniser, pour spolier des richesses, du pétrole, des métaux, des diamants etc. C’est ainsi que l’homme a épuisé la terre et exploité des centaines de millions d’êtres humains en ne cessant d’affirmer que c’était pour le bien du peuple, tout en lui imposant une religion, une idéologie…

La quasi totalité de ceux qui cherchent à défendre coûte que coûte leur religion contre ses incohérences et ses contradictions, n’emploient que des arguments à l’évidence d’une très grande mauvaise foi, bien facile à débusquer. Mais les masses se moquent de l’évidence tant qu’elles peuvent suivre des chemins tout tracés et où elles se sentent en sécurité.

Un semblable état d’esprit règne chez les hommes politiques, mais leurs incohérences et leur contradictions sont plus difficiles à démontrer parce que les données sont plus complexes.

Le combat politique voit s’affronter en général deux principes également erronés :

Le premier principe, dû à Jean-Jacques Rousseau, dit que l’homme est bon naturellement et que c’est la société qui le corrompt. Ce philosophe a passé de long moments dans la nature, mais il s’agissait des jardins de ses puissants protecteurs et il a bien mal observé ce que la nature recèle de cruauté. Surtout, la société n’est pas une entité autonome et homogène, la société est faites d’êtres humains, et ce sont bien des hommes qui la dirigent, le plus souvent des hommes corrompus et corrupteurs, imbus de leur personne, assoiffés de pouvoir, et amenés pour le conserver à toutes les exactions possibles. Leurs victimes ne valent pas mieux lorsqu’elle arrivent à s’emparer du pouvoir à leur tour. Ce premier principe est la « ligne éditoriale » des gens qui se disent « de gauche ».

Le second principe, base même du libéralisme et de l’ultralibéralisme, n’est en fait, pas très éloigné du premier, et est bien aussi incohérent. Il énonce qu’il faut, en toute chose, faire confiance à l’homme et à la Divine Providence. Selon ce principe, l’équilibre « naturel » des choses, fait que la somme des intérêts particuliers concourt à l’intérêt général. C’est le principe du « Laisser-faire ». Que la connerie de tous concourt à l’intérêt général, il n’y a pas plus absurde, mais ça en arrange certain, bien sûr, toujours les mêmes, en général, ceux qui se disent « de droite ». On voit facilement le résultat d’une telle idéologie dans ce monde dominé par l’ultralibéralisme, qui sous prétexte de donner le bonheur à tous, n’a jamais fait autant de dégâts à la planète et à ses habitants, que ce soient les plantes, les animaux et les hommes.

Aucun des personnages de l’histoire de l’homme n’est innocent. Aucun des cent milliards d’êtres humains qui ont vécu sur cette planète depuis l’origine, n’est innocent.

(A SUIVRE)
ANNABA

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  • Info contre intox. L’économie mondiale court après la « croissance » pour résoudre ses multiples problèmes et n’arrive qu’à détruire et polluer la planète. Les économistes qui prêchent la « décroissance », sont boycottés par les médias.
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