Justice: l'exception française
Procès de l’hormone de croissance : Relaxe générale. (Le Monde du 16 janvier 2009).
Face à plus de cent victimes, pour le juge, la dangerosité des hormones de croissance extraite des hypophyses, n’était pas connue par la science au moment des faits en 1980.
Or, dans un blog de février 2008, je citais Le Monde du 15 février : « une agrégée de médecine vétérinaire déclare : À partir de 1974, il y a beaucoup d’alertes sur les risques… publication en 1975 dans la revue Nature… 1976, la menace se précise… 1981, un rapport du département de la santé britannique conclut que les hypophyses des sujets déments ne doivent pas être prélevées pour la fabrication des hormones de croissance. Une spécialiste de la maladie de Creutzfeld-Jacob, qui, alertant dès 1984 un patron de la Pitié-Salpêtrière, s’était entendu répondre : "On ne peut rien faire. C’est tout dans la main des syndicats, des garçons de labo qui touchent 50 francs par hypophyse. Si on arrête, on n’aura plus une autopsie" ».
Qui ment, le juge ou l’agrégée de médecine ? Devinez. Ce qui est certain, c’est qu’en France, le principe de précaution ne s’applique pas à la santé.
Pas comme en Chine, où il y a eu trois condamnations à mort dans le scandale du lait contaminé. (Aujourd’hui en France du 23 janvier 2009).