Radicalisons la "Décroissance"

La « Décroissance » radicalisée.

Pour certains la pénurie de pétrole est une chance pour l’homme ; ainsi l’effet de serre pourra se stabiliser. D’autres se soucient peu de l’effet de serre et pensent avec optimisme que les biocarburants vont le remplacer avantageusement.

« L’espoir est une grande erreur magnifique ». Georges Steiner

Prométhée a donné le feu aux hommes et il a été puni par les dieux.

Les hommes ont trouvé du pétrole et ils se sont punis eux-mêmes.

Le pétrole a attisé l’appât du gain et révélé en l’homme son défaut de raisonnement, son manque de réflexion à long terme, sa courte vue.

Les progrès de la science et de la technique auraient dû lui permettre de réaliser une société où tout un chacun y aurait trouvé son compte.

Au lieu de cela les bénéfices du progrès ont été accaparés par quelques uns. L’industrie s’est développée en tant que productrice d’argent et de pouvoir, alors qu’elle aurait dû devenir l’outil du mieux être pour tous, avec comme seule contrainte, pour seul garde fou, le respect de la nature et de l’homme. Une telle société apparaît à l’évidence utopique. Si une société où les sujets vivent en paix et en harmonie est véritablement irréalisable, alors c’est l’homme qui est en cause et qui n’aurait pas dû naître. Si nous ne sommes pas responsable de notre naissance, nous sommes libres de faire naître. C’est un choix qui engage le procréateur et lui seul ; il doit en assumer toutes les conséquences (Hans Jonas, Le principe responsabilité).

À partir de là, les protestations, les invectives, les réclamations, les charités, les solidarités, les plans et les contre-plans des procréateurs sont nuls et non avenus. Il n’y a plus rien à dire, il n’y a plus qu’à laisser l’engeance humaine s’autodétruire.

Annaba

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