Le français, pollution linguistique en Tunisie
C’est la déclaration vendredi 4 novembre de Rached Ghannouchi, le nouveau patron de la Tunisie (Var-matin du 6 novembre). Pour Georges-Marc Benamou il s’agit bien là d’un manifeste anti-français, et « la pollution francophone dont il parle, c’est la liberté de ces admirables et courageuses femmes tunisiennes ». Le lundi suivant, Alain Juppé félicite quand même le chef de l’Ennahda pour la victoire du parti islamique et lui délivre un message de confiance. Pour Le Monde du 11 novembre, c’était un peu tard, c’est donc un couac de la diplomatie française. Et en effet, cinq jours à peine après le scrutin, Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne avait déjà félicité Rached Ghannouchi.
Mais la France est une bonne fille, M. Juppé a annoncé que « nous allons mettre en place une aide économique massive à la Tunisie ». Sans doute en empruntant encore sur les marchés financiers déjà prêts à relever nos taux d’intérêt !
Pendant ce temps là Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) tire profit de l’arsenal libyen (Le Monde, même article).
Plus nous laissons nos gouvernants faire des conneries, plus nos lendemains s’assombrissent.
Philippe Annaba, auteur de « Traité de savoir survivre… »